Christine Kelly revient sur le traumatisme lié à la perte de ses jumeaux à six mois de grossesse : "Ça m'a coûté mon mari"

Journaliste bien connue du grand public, Christine Kelly est l'heureuse maman d'une petite fille baptisée Léa, âgée de 10 ans. Une petite fille qu'elle a longtemps hésité à avoir, tant elle a été traumatisée par sa première grossesse, qui s'est terminée avec un drame.

Christine Kelly revient sur le traumatisme lié à la perte de ses jumeaux à six mois de grossesse :
Christine Kelly revient sur le traumatisme lié à la perte de ses jumeaux à six mois de grossesse : "Ça m'a coûté mon mari". (Photo by Stephane Cardinale - Corbis/Corbis via Getty Images)

Les personnes qui souhaitent avoir un enfant et qui ont fait une fausse couche savent à quel point cela peut être traumatisant. Ce triste phénomène se déroule généralement durant le premier trimestre de la grossesse, mais il existe des cas, plus rares, de fausses couches tardives, qui entraînent le décès du foetus entre le 3ème et le 6ème mois de la grossesse.

En 2001, Christine Kelly était enceinte de six mois lorsqu'elle a perdu ses jumeaux. Plus de 20 ans plus tard, elle témoigne de la violence de cette perte, et du long traumatisme qui s'en est suivi.

Interrogée par Dominique Lagrou-Sempère, sur sa chaîne YouTube "Entre vous et moi", le 2 septembre 2024, Christine Kelly revient sur l'événement. "C'était le 12 octobre 2001", se souvient-elle. A cette date, alors qu'elle était enceinte de jumeaux, elle apprend que ses bébés sont morts, qu'elle va devoir accoucher d'enfants morts-nés.

Un choc, et surtout un traumatisme, qui a duré pendant plus d'une décennie. "C'est une douleur que j'ai traînée pendant dix ans. Dès que je voyais un enfant ou une maman - même dans une fiction - qui avait perdu son enfant, je pleurais non-stop", confie-t-elle avec émotion.

La douleur de la perte de ses enfants s'est très vite associée à une rupture, souhaitée à contre-coeur par la journaliste. "Qu'est-ce qui m'est resté ? Eh bah ça m'a coûté un divorce. Je n’ai plus supporté mon mari de l'époque et pourtant, je l'aimais."

Un divorce, donc, mais aussi une crainte tenace de connaître une nouvelle grossesse, et de subir la même épreuve. "ça m'a coûté le fait que je n'ai plus jamais voulu tomber enceinte parce que ça me faisait peur de mettre un enfant au monde. Et ça m'a rendue humble face à la vie et de l'accepter telle qu'elle est."

Finalement, c'est grâce à l'adoption que Christine Kelly est devenue maman d'une petite fille, baptisée Léa, née en 2014. "Avoir une fille est la plus belle chose qui me soit arrivée. J'aime éduquer, partager, transmettre, remplir un vase vide avec de la force, avec des valeurs telles que le travail, la spiritualité, le respect, dans ce monde si ébranlé. Je transmets à ma fille mes forces comme mes faiblesses. Ma fille me donne une raison de vivre et je me sens utile", confiait-elle dans les colonnes du magazine Gala, en octobre 2020.

Aujourd'hui, elle estime que c'est aussi le temps qui l'a aidée à guérir : "Je pense que le meilleur allié dans les moments comme ça, c'est le temps. Mais il faut absolument regarder à quel point la vie se renouvelle et il y a besoin de positif", conclut-elle.

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