Démence chronique, paranoïa, logorrhée...Les souverains aussi sont pris de folie !

Dans les annales de l'histoire, le récit des rois qui ont sombré dans la folie suscite à la fois fascination et interrogation. Ces monarques, autrefois dépositaires du pouvoir et de la sagesse, ont été engloutis par les ténèbres de l'instabilité mentale, laissant derrière eux un héritage teinté de tragédie et d'incertitude. L'histoire regorge de ces figures royales qui, malgré leur ascension au trône avec de grandes promesses, ont succombé à des affres psychologiques dévastatrices. Leurs déclins souvent spectaculaires ont été le résultat d'une multitude de facteurs, allant de la pression politique et sociale aux prédispositions génétiques en passant par les luttes de pouvoir internes.

À la mort de son père, l’austère Charles V, en 1380, ce jeune souverain est soumis à la régence de ses oncles. Marié à Isabeau de Bavière à 17 ans, il désavoue ces derniers et rétablit l’ordre social. Séduit par son caractère rêveur, le peuple l’appelle le Bien-Aimé. Mais sa raison déraille à 23 ans, alors qu’il traverse à cheval un bois près du Mans. Surgi du néant, un vagabond vêtu de blanc lui annonce qu’il sera trahi. Choqué, Charles VI trucide subitement quatre de ses hommes de troupe. Ce n’est que le début. La démence chronique s’installe, entre rémissions et crises de fureur. Elle va s’amplifier après le drame dit du bal des Ardents, une fête de remariage organisée à Paris en 1393 pour une dame d’honneur de la reine. Déguisé, couvert de poix hautement inflammable, il échappe par miracle à un (...)

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