Nos douleurs sont-elles aussi bien soulagées que celles des hommes ?

Une étude, publiée en 2021 dans la revue scientifique The Journal of Pain, l’a clairement démontré. Un panel de testeurs a été invité à évaluer la douleur des unes et des autres face à un problème identique. À intensité égale, les participants ont majoritairement estimé que les hommes souffraient plus que les femmes. Les préjugés socio-culturels semblent avoir la vie dure ! Les femmes se plaindraient davantage, ce qui décrédibiliserait leur douleur. Les hommes, au contraire, sont censés être plus durs au mal. Quand ils montrent leur souffrance, elle aurait donc d’air plus crédible.

Les femmes aborderaient souvent leurs maux dans le contexte d’autres difficultés, souvent psychologiques ou psychosociales. Cela minimiserait la question auprès des médecins, et conduirait parfois à des retards de diagnostic. Plusieurs enquêtes médicales montrent qu’ils leur prescrivent moins d’antalgiques et davantage d’antidépresseurs et d’anxiolytiques.

Les affections qui nous touchent en première ligne ont longtemps souffert d’un manque d’intérêt, et ont été tardivement étudiées. C’est le cas de l’endométriose. Beaucoup persistent à penser que souffrir pendant ses règles est normal, ce qui diffère le diagnostic. Sous-estimée et mal connue, la fibromyalgie atteint en majorité les femmes qui doivent attendre de longs mois avant que l’on considère avec sérieux leur problème.

C’est un fait de plus en plus admis même si tous les mécanismes ne sont pas encore compris. Des chercheurs de l’université de (...)

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