Le Dr Aga a testé : la coalition en vacances

Le Dr Aga a voulu expérimenter in vivo le concept de coalition. Comment avancer ensemble quand on n’est d’accord sur rien? Illustration en famille.

De tout temps, ma maison a été une démocratie, mais dont je serais à la fois la présidente de la République et la cheffe du gouvernement. Et ceci, à l’insu de mon plein gré. J’adorerais ne rien organiser, mais de mauvais plis ont été pris il y a longtemps par mes proches. Personne ne remplit le frigo, ne pose de dates de congé, ne prend de billets de train. Cette perspective d’une dissolution de mon pouvoir a quelque chose de plaisant : je vais enfin découvrir les joies d’une vie où je ne déciderai plus de rien, m’en remettant au collectif. Des vacances pendant les vacances ? Ça se tente.

Jour 1

Nous venons d’arriver chez ma mère, en région Paca. Le moment de faire le point sur les diverses forces politiques en présence. D’abord, la patronne : Maman se dit de droite, mais n’a jamais tenu que des discours de gauche. Ensuite, à tout seigneur, tout honneur, mon mari, Didier, un astre qui n’a jamais voulu me dire pour qui il votait – rien que pour m’emmerder – mais je tablerais pour le centre droit mou, comme moi. Nos trois enfants sont là eux aussi : l’aîné est surnommé Alain Juppé depuis ses 4 ans, mais je le soupçonne de ne plus être militant RPR depuis longtemps : je l’imagine plus volontiers quelque part entre Raphaël Glucksmann et Édouard Philippe. Son petit frère, « La Chose », ne parle jamais de politique avec nous, mais il a un tatouage hostile sur le biceps gauche, la preuve de ses sympathies LFI à coup sûr....

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