Entretien croisé : Félicité Herzog et sa mère pour « Une brève libération »
Après « Un héros », consacré à son père Maurice, Félicité Herzog raconte la jeunesse de sa mère, Marie-Pierre de Cossé-Brissac, et son amour fou pour Simon Nora. Vibrant.
Entre elles vibrent une complicité, une tendresse et une entente inouïes. Dans « Une brève libération », Félicité Herzog romance l'adolescence de sa mère, Marie-Pierre de Cossé-Brissac, sous l'Occupation. Le destin de la fille d'une famille aristocratique et complice du régime de Vichy, tombant follement amoureuse de Simon Nora, jeune homme juif, résistant dans le maquis du Vercors. Tout en rendant hommage à la liberté d'aimer et de penser des amants, le roman affronte, sans retenue, les heures troubles du passé. Entretien entre une mère et une fille qu'aucune vérité ne peut séparer.
ELLE. Félicité Herzog, comment est née votre volonté de raconter l’histoire d’amour de votre mère ?
FÉLICITÉ HERZOG. J'ai grandi avec. Ma mère m'en a toujours parlé, car c'est à la fois celle de son grand amour – avec Simon Nora – et de son deuxième acte de naissance.
MARIE-PIERRE DE COSSÉ-BRISSAC. C'est vrai que, du jour au lendemain, j'ai complètement changé de vie et de milieu.
F.H. Je voulais retracer les ombres et les lumières de cette époque et rendre également hommage à Simon, qui a énormément compté dans ma vie. Maman a eu la gentillesse de me prêter le journal qu'elle tenait depuis ses 14 ans, à partir duquel j'ai commencé le roman et toutes mes recherches historiques.
ELLE. Une mère laissant sa fille lire...
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