Et vous, quelles sont vos stratégies pour survivre à 2021 ?
Alors que la pandémie mondiale a fêté son premier anniversaire et que les médias évoquent un épisode de confinement en France, quel est l’état d’esprit des internautes ? Si 2021 portait encore une lueur d’espoir au moment des fêtes de fin d’année, elle semble prendre une autre tournure avec les annonces qui s’enchaînent : annulation des Jeux Olympiques de Tokyo, pas de réouverture des restaurants et des cinémas en France avant Pâques… Les Françaises et les Français ont-ils encore des projets, ou sont-ils résignés ?
Céline est au chômage. Elle a décidé de profiter de cette période difficile pour se mettre à son compte en auto-entrepreneur. "Je bosse dans le marketing digital depuis 18 ans. En 2020, je cherchais un nouveau challenge professionnel. J’ai eu des entretiens mais il y a eu les confinements. C’est là que je me suis dit : ‘Je me lance’. J’y pensais déjà évidemment, mais je pense que la crise économique est peut-être une opportunité finalement."
VIDÉO - Chloé a décidé de changer de métier et de devenir prof : "Tu ne choisis par ce métier pour l'argent"
“J’ai arrêté d’accepter tout de mon patron et j’ai pris un psy”
Pour Manuela, le temps est venu de se reposer : "Dès le premier confinement, je me suis mise en mode ‘fourmi’. J’ai travaillé plus que je ne le faisais d’habitude et j’ai accumulé les heures et les missions supplémentaires. J’avais peur de l’avenir alors j’ai mis beaucoup d’argent de côté sans avoir de projet particulier, à part la survie si les temps devenaient plus durs encore. J’espérais qu’en 2021 on en verrait un peu le bout mais ça ne semble pas être le cas. Je ne me vois pas continuer ce rythme infernal où je travaille plus que mes capacités à cause d’une angoisse sur laquelle je préfère réfléchir. J’ai arrêté d’accepter tout de mon patron et j’ai pris un psy. Nouvelle année, nouvelle stratégie."
VIDÉO - Mélissa a testé le flux instinctif libre et nous raconte son expérience :
“Prendre du temps pour tomber amoureux de soi”
Du côté des célibataires, la situation sanitaire est également une problématique qui nécessite de prendre position. Entre les confinements, le couvre-feu et les risques qu’il peut y avoir à partager une intimité avec des inconnus, ils et elles se voient parfois contraints de repousser leur recherche d’un.e partenaire… Au risque de traverser la période dans la solitude. Claudia et Mélanie, du podcast Selfloveproject, conseillent de profiter de cette période d’incertitude pour apprécier pleinement son célibat. "On trouve que la bonne résolution, c’est de prendre du temps pour tomber amoureux de soi en cette période avant de soit vivre pleinement sa vie de célibataire soit tenter de rencontrer une personne bonne pour nous !", expliquent-elles. Les deux jeunes femmes invitent les célibataires à envisager la période sous un angle différent, toujours autour de l’amour mais plus centré sur soi-même. Ceci afin d’éviter les risques, surtout dans un marché de la rencontre plus bouleversé que jamais.
“On alterne les périodes de déprime chacun son tour”
Les personnes en couple ont déjà vu leurs projets être bousculés en 2020 avec des mariages et des envies de bébé repoussés. 2021 s’inscrit dans cette même lancée pour Ilan et Zélia : "Normalement chaque année, on se fait un grand voyage qui dure six semaines. On travaille dur pour se permettre ça et c’est notre respiration et un peu un but dans nos vies. En 2020, on devait se faire un road trip en Australie, qui a donc été annulé. On a tenu jusque là en se répétant qu’on partirait en 2021 mais, comme tout le monde, on ne voit pas la situation s’améliorer. Maintenant qu’on réalise qu’on ne partira probablement pas cette année non plus, on alterne les périodes de déprime chacun son tour. On cherche d’autres buts, plus facilement atteignables. Zélia s’est mise en tête de faire un grand mur de photos de nos voyages précédents et ça lui prend un peu de temps chaque soir. Moi, je recueille de la documentation pour qu’on puisse s’expatrier à terme. On ne se dit plus "dans six mois ce sera bon" parce qu’on a réalisé, ça a pris le temps, qu’on ne sait pas où on en sera dans six mois."
“Ça nous offre un peu de bonheur de recevoir quelque chose”
Imaginer des nouveaux projets, plus réalisables dans des conditions difficiles, ou des nouvelles habitudes, c’est ce qu’a également fait Julie. "Normalement, je vois mes amies une fois par semaine. On déjeune ensemble chaque dimanche. Depuis le premier confinement en mars dernier, je crois qu’on a réussi à le faire cinq ou six fois. Cette idée me déprimait beaucoup, je finissais par passer le dimanche dans mon lit à pleurer ou à dormir pour ne pas y penser. On a décidé de faire une chaîne d’envois de petites attentions à chacune. Chaque semaine, l’une d’entre nous envoie un livre, une babiole, une gourmandise à une autre. Ça nous met un peu de bonheur de recevoir quelque chose et de voir les autres profiter aussi. C’est comme un Secret Santa toute l’année. Et quand tout ça sera fini, on se serrera toutes dans les bras très fort pour se remercier d’avoir été là."
Après le temps de l’espoir vient le temps de la résignation
Après le temps de l’espoir vient le temps de la résignation. Et c’est bien de cela que 2021 semble être fait. Pour éviter la déprime de voir à nouveau des projets être annulés ou repoussés aux calendes grecques, il est donc conseillé d’en inventer de nouveaux, plus réalisables dans les conditions actuelles, ou de tout simplement se concentrer sur les petits plaisirs accessibles de la vie plutôt que sur des fantasmes qui risquent de ne pas avoir lieu. 2021 semble donc être l’année idéale pour se poser la question : qu’est-ce qui nous rend heureux ? Avons-nous tout ce qu’il nous faut pour l’être ? La réponse est souvent oui mais nécessite un changement de focale, de moins regarder plus loin, plus grand, plus beau mais de se rapprocher de soi et des autres (au sein d’un même foyer) et de se concentrer sur les attentions qui touchent… Mais sans se toucher, évidemment.
Ce contenu peut aussi vous intéresser :
À lire aussi :
>> Fails love du confinement : "J'ai trois ex qui sont revenus depuis le début, un par semaine"