Une influenceuse de 33 ans tuée par balle par son mari devant sa fille : elle avait dénoncé les violences conjugales qu’elle subissait
Theresa Cachuela, une influenceuse hawaïenne de 33 ans, a été abattue de sang froid par son mari, sous les yeux de leur jeune fille de 8 ans. La femme, victime de violences conjugales, avait demandé une mesure d’éloignement envers son mari.
C’est une image qui choque : celle d’un corps à même le sol d’un parking souterrain non loin d’Honolulu à Hawai. La dépouille est celle de Theresa Cachuela, une jeune femme de 33 ans tuée d’une balle dans la tête par son mari. La mère de trois enfants a été abattue sous les yeux de sa petite fille de 8 ans. Le 22 décembre dernier, la jeune femme, suivie par plus de 20.000 personnes sur Instragram, devait aller déjeuner avec son enfant avant de faire les achats de Noël avec sa mère.
Le mobile du crime serait la mesure d’éloignement que Theresa Cachuela avait demandée à l'encontre dxe son mari, Jason Cachuela. L’homme de 44 ans avait harcelé et stalké sa femme lorsque celle-ci a voulu entamer une procédure de divorce. Jason Cachuela s’est donné la mort peu après avoir tué sa femme. Son corps a été retrouvé dans sa voiture, à 7 kilomètres du corps de sa femme.
D’après les informations du journal local Honolulu Star Advertiser, les menaces à l’encontre de la victime auraient commencé dès le 6 décembre. Dans sa plainte, Theresa Cachuela relatait les propos tenus par son compagnon : "Il a menacé de se suicider devant moi et mes enfants. Il m'a emmené seule à Waikiki et a pointé un couteau sur mon cou. Ça m’a traumatisée et effrayée.".
"Le système judiciaire l’a laissée tomber"
Selon le média Hawaiï News Now, qui rapporte les propos de Lucita Ani-Nihoa, la mère de Theresa Cachuela, sa fille était victime de violences conjugales. "Après 11 ans de vie maritale problématique, rythmée d’abus et de violences, elle voulait le quitter mais il ne l’acceptait pas. Il essayait de tout contrôler dans sa vie : où elle allait, ce qu’elle devait faire,…"
La mère déplore une tragédie qui aurait pu être évitée si les diverses demandes d’aide de sa fille à la police avaient été prises plus au sérieux. "Elle essayait tant bien que mal d'obtenir de l'aide, mais le système judiciaire l'a laissée tomber.".
Jason Cachuela avait un casier judiciaire vierge. Il semblait détenir plusieurs armes à feu, ce qui, d’après les déclarations de la mère de Theresa Cachuela, inquiétait beaucoup sa fille : "Elle a déjà essayé de parler aux flics de tous les problèmes liés aux armes qu'il avait en sa possession. Il avait déjà tiré sur elle à plusieurs reprises et avait menacé de la tuer.".
Theresa Cachuela laisse derrière elle trois enfants. La famille de la jeune femme a lancé une collecte de dons en ligne pour financer les obsèques.
En France, ces derniers jours, l’actualité a été émaillée de divers féminicides. Selon les chiffres de l’AFP, en moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France. En 2022, 118 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Au moment d’écrire ces lignes, le collectif Noustoutes fait état de 133 femmes assassinées. La prise de parole des victimes dans le système policière et judiciaire a souvent été sujette à de nombreuses critiques. En 2022, 244 300 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de l’ordre, une hausse de 15 % par rapport à 2021 interprétée par les associations comme le signe d’une meilleure prise en compte de leur parole.
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