Graisses polyinsaturées, mono-insaturées : quels sont les apports recommandés ?
Les graisses, aussi appelées lipides, ont longtemps eu mauvaise presse. D’abord parce qu’elles sont deux fois plus caloriques que les autres nutriments (1g de lipides apporte 9 kcal contre 4kcal pour 1g de glucides ou de protéines), ensuite parce que l’on associe graisses des aliments et graisses corporelles. Or, bien souvent, c’est l’excès de sucres plus que l’excès de graisses qui favorise la prise de poids. Car quand l’apport en sucres dépasse les besoins, ils sont transformés en graisses et stockés. Par ailleurs, les lipides jouent de nombreux rôles dans l’organisme : ils fournissent de l’énergie, ils entrent dans la composition des membranes cellulaires et assurent une bonne communication entre les cellules, ils participent à l'absorption des vitamines liposolubles (A, D, E, K), ils servent à la synthèse d’hormones, ils participent à la réponse immunitaire… bref, ils sont indispensables ! Leur réhabilitation a commencé il y a près de 15 ans, quand l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a revu les recommandations à la hausse : de 30 à 35 % des apports énergétiques totaux, ils sont passés de 35 à 40 %. Mais pas question de manger n’importe quelle graisse ! Certaines sont indispensables, d’autres néfastes en excès, tout est donc une question d’équilibre.
On les appelle “mauvaises graisses” et c’est un peu réducteur car il s’agit d’une grande famille. Chimiquement, on distingue les acides gras saturés à chaînes courtes (4 à 6 carbones), à chaîne moyenne (8 à 10 carbones) (...)