Guillaume Canet brouillé avec un célèbre acteur : "C'était infernal", le tournage de "Nous finirons ensemble" a été un vrai calvaire
Ce mardi 13 juin 2023, M6 diffuse "Nous finirons ensemble", la suite des "Petits Mouchoirs". De nouveau à la réalisation, Guillaume Canet aurait toutefois été difficile sur le tournage. Il se serait même brouillé avec certains membres du casting.
En 2019, Guillaume Canet retrouvait l'équipe des "Petits Mouchoirs" pour donner une suite à son film culte. Pour "Nous finirons ensemble", il a réuni Marion Cotillard, Benoît Magimel, Gilles Lellouche ou encore François Cluzet. Le premier tournage avait été difficile pour le réalisateur comme pour ses acteurs, et visiblement, le second était dans la même lignée. Explications.
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"J'ai fait un rejet du film"
Le film "Les Petits Mouchoirs" n'a pas été facile à bien des égards pour Guillaume Canet, qui s'est inspiré d'une histoire vraie. "Je parlais d’une histoire vraie, d’un pote mort dans un accident de moto. Le film a été compliqué pour moi. Le jour de la sortie, un autre pote de ma bande s’est tué en moto… J’étais en pleine promo quand mon ami est mort. Du coup, je n’ai pas tellement vécu le succès du film. J’avais l’impression d’un truc très putassier, j’ai même fait un rejet du film", avait-il raconté à Ouest France, en 2010.
Le comédien et réalisateur s'était également inspiré de sa propre expérience, comme il l'avait expliqué à Michel Drucker dans "Vivement dimanche" : "J’ai eu un staphylocoque doré avec une septicémie et j’ai passé un mois à l’hosto... Et aucun pote n'est venu me voir. Je suis sorti de là et j'ai fait un constat un peu amer sur l'amitié. (...) Puis je suis parti chez un pote en vacances qui m'a viré au bout de deux jours. Il m'a dit qu'il ne voulait pas de gens dépressifs chez lui. Du coup, j'ai écrit d'un trait cette première version des "Petits Mouchoirs" pendant un mois, un mois et demi. J'ai tracé le trait de ces personnages de manière acerbe, un peu cynique, et ça a donné ce film."
Résultat, Guillaume Canet avait une idée bien précise du résultat qu'il souhaitait : "J'avais envie que les acteurs ressentent les choses telles que je les avais ressenties à l'écriture. J'ai été assez obsessionnel, leur demandant de suivre à la virgule près ce que j'avais écrit, imaginé. Je n'ai jamais fait un film avec autant de passion", déclarait-il lors de la promotion du film. Mais ses équipes n'avaient pas la même implication : "Mes comédiens étaient dans l’insouciance totale, en maillot de bain à fumer des pétards et boire des coups toute la journée. […] Ils n’étaient absolument pas dans la discipline indispensable à la fabrication d’un film. Les diriger fut ultra compliqué", a confié le réalisateur au magazine Première. Un fait confirmé par Gilles Lellouche, dans une interview pour StudioCinéLive : "Pour être honnête, parfois, tellement il était fou, j’avais envie de lui éclater la tête à coup de pavé. Mais à sa décharge, nous, on était huit, on parlait, on était entre nous; lui était seul derrière son combo, à nous donner des directions. Tout ça, c’était un bordel dans sa tête et un sentiment d’exclusion."
"Les acteurs étaient méfiants et inquiets"
Compte tenu des disputes qui ont eu lieu sur le tournage des "Petits Mouchoirs", et de la réputation de tyran gagnée par Guillaume Canet, certains acteurs ont hésité à rempiler pour la suite. C'est par exemple le cas pour Benoît Magimel, qui l'a expliqué au Petit Bulletin de Lyon : "En sortant du premier, je m'étais dit : 'Plus jamais un film choral, c'est trop dur'", avoue-t-il. Il a finalement accepté, mais il n'a pas spécialement pris de plaisir à retrouver ses partenaires de jeu : "Les films choraux avec beaucoup de personnages, ça n'est pas évident parce qu'on est nombreux : il y a la rigueur de la fabrication sur le plateau et c'est toujours très difficile pour Guillaume de nous laisser la liberté d'être emportés par l'ambiance. Car il faut avancer et on a un délai de tournage assez court et des scènes denses. Par exemple, les scènes de repas, c'est un peu un passage obligé : mais à filmer, c'est infernal tous ces points de vue qui s'entrecroisent."
"Les acteurs étaient méfiants et inquiets", confirme Guillaume Canet à 20 Minutes Suisse, rappelant les difficultés du premier tournage. Il se disait toutefois satisfait de leur attitude sur le deuxième volet : "Là, ils ont été beaucoup plus sérieux, professionnels et concentrés (rires). Moi j'ai mûri, ma vision des choses a changé."
"Le tournage s'est très mal terminé"
Toutefois, le tournage de "Nous finirons ensemble" a été marqué par une grosse dispute entre le réalisateur et l'un de ses amis acteurs. S'il n'a jamais précisé lequel, il évoquait face à la caméra de Konbini la fin de cette amitié : "Le tournage s'est très, très mal terminé", a-t-il confié, avant d'ajouter : "Je suis sorti de là... Un peu déçu par cette volonté de réunir tous ces gens et personnages... Un peu comme le sentiment que l'on éprouve lorsque l'on n'a pas vu ses amis depuis très longtemps et que l'on se retrouve et que l'on est heureux de les voir, mais qu'à la fin du dîner, on se dit : 'Ouais, pfff, c'est tout'."
Sans citer de nom, il confie : "Surtout pour une personne avec laquelle je pensais avoir une relation plus étroite que ça. Le temps passe et je constate que peu de choses ont changé. Et je me rends compte que ce que j'avais imaginé et rêvé comme une relation n'était finalement qu'une relation professionnelle. Et c'est décevant." De quoi entraîner son lot de spéculations.
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