Jeanne Cherhal : les livres qui l'ont nourrie

Femme de scène et de mots, la musicienne Jeanne Cherhal signe  « nuancier érotique » où ses vers côtoient de superbes illustrations. L'occasion d'en savoir plus sur les livres qui l'ont nourrie.

ELLE. Quelle lectrice étiez-vous, enfant ?       

JEANNE CHERHAL. Je suis issue d'une famille d'ouvriers, nous n'avions pas un gros budget, mais, chaque semaine, ma mère nous emmenait, mes sœurs et moi, à la bibliothèque de Châteaubriant, à côté de mon village. Elle nous a vraiment transmis l'amour des livres.             

ELLE. Quel a été votre premier choc littéraire ?           

J.C. « Charlie et la chocolaterie » est un des premiers livres sans images que j'ai lus, et j'en ai un souvenir vivace. J'étais aussi abonnée à « J'aime lire », un rendez-vous très important.             

ELLE. Décrivez votre expérience de lecture idéale.             

J.C. Je continue d'aller en librairie, mais j'adore ma liseuse numérique. Je suis beaucoup en tournée, et c'est un vrai luxe d'avoir cinq cents livres à portée de main à tout moment. En plus, on peut lire dans le noir sans que ce soit douloureux pour les yeux et sans embêter personne. Je lis beaucoup le soir ou la nuit. Et aussi dans le train ou le métro. J'aime lire au milieu d'autres gens, recroquevillée dans mon propre silence avec mes AirPods dans les oreilles.             

ELLE. Êtes-vous une relectrice ?

J.C. Oui. J'ai lu « Madame Bovary » au moins trois fois, à 20, 30 et 40 ans, et j'y trouve des choses nouvelles à chaque décennie. Idem pour « La Femme gelée », d'Annie Ernaux, ou « King Kong Théorie », de Virginie Despentes, que l'on peut relire en y piochant toujours un...

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