JO de Paris 2024 : la sélection d'un joueur de beach-volley néerlandais condamné pour le viol d'une mineure de 12 ans créé la polémique

Alors que le coup d'envoi des Jeux Olympiques va être lancé le 26 juillet 2024 à Paris, plusieurs athlètes font déjà parler d'eux. Condamné pour le viol d'une mineure de 12 ans, le joueur de beach-volley néerlandais Steven van de Velde a été sélectionné dans l'équipe des Pays-Bas. Un choix qui suscite la polémique.

JO de Paris 2024 : la sélection d'un joueur de beach-volley néerlandais condamné pour le viol d'une mineure de 12 ans créé la polémique. (Photo by Pablo Morano/BSR Agency/Getty Images)
JO de Paris 2024 : la sélection d'un joueur de beach-volley néerlandais condamné pour le viol d'une mineure de 12 ans créé la polémique. (Photo by Pablo Morano/BSR Agency/Getty Images)

Avant même le début de la compétition, le sportif Steven van de Velde, joueur de beach-volley néerlandais sélectionné pour disputer le titre de champion olympique à Paris, est au coeur d'un énorme scandale. En effet, la sélection de l'athlète a provoqué un véritable tollé, en raison de son casier judiciaire.

Steven van de Velde, 29 ans, a été condamné en 2016 à quatre ans de prison pour le viol d'une mineure mais a été libéré en 2017. En vertu d'un traité conclu entre les Pays-Bas et le Royaume-Uni, il a été extradé dans son pays d'origine pour y purger sa peine, qui a été adaptée au droit néerlandais. Jusqu'en 2023, aux Pays-Bas, le viol, pour être jugé en tant que tel, devait impliquer obligatoirement "la force physique, la menace ou la coercition", comme l'explique Amnesty International.

La victime était âgée de 12 ans au moment des faits, le sportif avait lui 19 ans. En 2014, Steven van de Velde s’était déplacé au Royaume-Uni pour rencontrer la jeune fille dont il avait fait la connaissance sur Facebook. Le Néerlandais avait violé la victime chez elle, après lui avoir donné de l'alcool, profitant de l’absence de sa mère. La jeune fille a été traumatisée par le viol qu'elle a subi : il a été dit lors du procès qu'elle s'était automutilée et avait fait une overdose après son agression.

À sa libération, Steven van de Velde a défendu ses actes, affirmant qu'il n'était pas "un monstre sexuel" pour avoir violé la jeune fille, comme l'a rapporté The Australian : "Je tiens à corriger toutes les absurdités qui ont été écrites à mon sujet lorsque j'étais enfermé. (...) Je n'ai rien lu de tout cela, volontairement, mais je comprends que c'était très mauvais, que j'ai été catalogué comme un monstre sexuel, comme un pédophile. (...) Ce que je ne suis pas, vraiment pas. Tout le monde peut avoir une opinion sur moi, mais il est juste qu'ils connaissent aussi ma version de l'histoire."

Lors de l'énoncé de la sentence, son avocat aurait déclaré : "Il a perdu une brillante carrière sportive et a été qualifié de violeur. Il est clair qu'il s'agit d'une fin de carrière pour lui", a mentionné la BBC en 2016.

L'Association néerlandaise de volley-ball l'a cependant autorisé à reprendre sa carrière de joueur. Van de Velde a donc recommencé à participer à des compétitions internationales en 2018 et a été bel et bien sélectionné pour les JO de Paris, l'Association néerlandaise de volleyball et les organisateurs olympiques néerlandais ayant maintenu leur décision malgré la polémique.

"Nous connaissons l’histoire de Steven", a déclaré le directeur général Michel Everaert dans un communiqué, sur le site Internet de la fédération. "Nous avons longuement discuté avec le Comité national olympique, la FIVB et Stevan van de Velde lui-même avant qu’il ne revienne au sport." Des experts auraient jugé très faible le risque de récidive du joueur. Face à ce choix, une pétition a vu le jour pour "interdire à un violeur d'enfants condamné de participer à des compétitions.".

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