Jonak - "Je suis dégoûtée", "C’est complètement aberrant", "Ridicule et hypocrite” : la décision de contraindre la marque française d'arrêter la production de ce modèle crée le buzz

Le 16 octobre dernier, la Cour d'appel de Paris a tranché : Chanel remporte son procès contre Jonak. Le chausseur français a un an pour écouler les modèles concernés. Entre les commentaires de soutien et les opposants, cette décision juridique divise la toile…

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Jonak - "Je suis dégoûtée", "C’est complètement aberrant", "Ridicule et hypocrite” : la décision de contraindre la marque française d'arrêter la production de ce modèle crée le buzz. (Photo : Edward Berthelot/Getty Images)

À toutes les fans de Jonak, si vous aviez prévu d'investir dans une paire d'Ivana, de Dhapop ou de Dhapou, n'attendez plus. Le 16 octobre dernier, la Cour d'appel de Paris a tranché : Jonak doit cesser la commercialisation de ces 3 derniers modèles. Afin de liquider ces chaussures de la discorde le plus rapidement possible, la marque a décidé de casser ses prix. Même si le site officiel de Jonak n'est pas concerné par ces réductions, il est possible de tomber sur les fameux souliers bicolores noirs et beiges à prix cassé aux Galeries Lafayette, au Printemps ainsi que sur le site de Sarenza. L'origine de ce conflit débute en mai 2020. La Maison de Haute Couture Chanel accuse le chausseur français de commercialiser 6 paires fortement inspirées de leur chaussure phare : les Slingbaks noires et beiges inventées en 1957 par Gabrielle Chanel.

Le 17 octobre 2022, le Tribunal de commerce de Paris reconnait le parasitisme et condamne Jonak à verser 17 500 € d'indemnité à Chanel. Un dédommagement que la Maison juge beaucoup trop faible en raison de la notoriété du modèle d'origine. Cette dernière fait alors appel de la décision un mois plus tard. Après 2 années de bataille juridique, Chanel obtient une nouvelle fois gain de cause. La griffe française est alors condamnée à verser 150 000 € d'indemnités pour préjudice économique et 30 000 € d'indemnités pour préjudice moral. Cependant, sur les 6 paires concernées, seules 3 (Ivana, Dhapop et Dhapou) doivent être retirées du marché. Jonak dispose donc d'un an pour écouler les stocks restants et se verra infliger une amende de 1000€ par jour de retard. Un véritable coup dur pour les fans de la marque qui souhaitaient se gâter lors du prochain Black Friday. Cependant, rassurez-vous, cette décision de justice ne s'applique uniquement qu'aux modèles noirs et beiges. Les versions colorées sont, quant à elles, toujours commercialisées.

Annoncée la semaine dernière dans la presse, la condamnation de Jonak a enflammé les réseaux sociaux. Sous les nombreuses vidéos, on constate deux équipes : celle qui approuve la décision de la Cour d'appel de Paris, et celle qui clame l'injustice. Sur la plateforme chinoise TikTok, nombreux sont les aficionados de la mode qui se positionnent en faveur de la Maison de Haute Couture : "Chanel a mis beaucoup trop de temps à réagir à mon sens. Il est évidement que le modèle est copié. Voir des copies à tous les coins de rue nuit à la maison Chanel et vulgarise le modèle iconique de la maison !". Cette "bonne nouvelle" est aussi accompagnée de critique sur la qualité et le confort des chaussures Jonak : "Je les ai en noir mais avec le talon un peu plus haut elles sont pas confortables du tout !!! Elles coupent la circulation sur le dessus du pied".

En revanche, sous cette vidéo, de nombreuses fans n'ont pas hésité à clamer leur stupeur et à afficher leur soutien au chausseur français. L'aspect hypocrite de cette décision est la première déception des internautes : "Décision ridicule et hypocrite”, "Ce qui est complètement aberrant puisque Coco Chanel a bien dit OUVERTEMENT devant des journalistes tv et papier que les copies ne la dérangeai pas du tout et que cela faisais parler d'elle…"

D'autres utilisatrices ne comprennent pas pourquoi seul Jonak est concerné par cet arrêt de la Cour d'appel : "Chanel devrait faire le même procès à Bocage, Eram…", "Par contre Shein peut les vendre comme beaucoup de choses qu'on interdit aux entreprises françaises", "Ça n’a aucun sens, Jonak et Chanel ne ciblent pas la même clientèle, il ne faut pour tout le monde ! D’autant plus qu’il y a des différence entre les deux modèles ! Bien triste nouvelle…", "Enormément de marques les ont reproduit, pourquoi un procès que à Jonak ?". Sur X (anciennement Twitter), certains vont même jusqu'à partager leur expérience personnelle, "Les Chanel aussi font mal et l’élastique glisse derrière. Pour avoir testé les deux, les Jonak sont beaucoup plus confort' sachant que si t’as les pieds fins tu peux ajuster la lanière". Cette condamnation est significative et marque un tournant dans la guerre que mènent certaines marques contre les dupes.

Enfin, il reste la team de "la dernière chance", celle qui ne tergiverse pas sur la décision et qui compte capitaliser sur les derniers jours pour trouver les fameuses chaussures bientôt interdites : "Omg faut que j’aille les acheter avant", "Faut vite que je les achète avant qu'il n'y en ait plus", "ALLEZ VITE LES ACHETER POUR FAIRE CHIER CHANEL".