Elle se fait voler ses Tabi Shoes par son date Tinder, comment les chaussures de la Maison Margiela sont devenues l'objet de toutes les convoitises ?
Aussi connues sous le nom de "Camel Toe", les chaussures Tabi de la Maison Margiela signent leur grand retour en 2023. Entre les apparitions télévisées, les rendez-vous galants qui tournent mal et les préjugés, zoom sur l'histoire et les aventures qui font de la Tabi la chaussure la plus convoitée du moment.
Mesdames, sachez que vos placards peuvent renfermer quelques trésors et certaines personnes sont prêtes à tout pour vous les dérober. Alexis Dougé, utilisatrice Tik Tok et New-Yorkaise en a fait les frais. Depuis une semaine maintenant, une de ses vidéos est devenue virale sur le réseau social. En effet, cette dernière raconte comment son date Tinder lui a dérobé, sans scrupules, une paire de chaussures offerte par son père. Mais pas n'importe quelle paire : des Tabi Mary-Jane de la Maison Margiela. Après un rendez-vous charmant et une nuit des plus romantiques, le fameux Joshua est rentré chez lui, en glissant sous son bras le modèle phare de le Maison de Haute Couture. Une fois le vol constaté, la jeune femme décide de le contacter mais finit par réaliser que son match Tinder l'a tout simplement bloqué.
Choqués par le vol, les modeuses et utilisateurs Tik Tok ont enquêté. Sans surprise, ils ont fini par mettre la main sur la véritable identité du voleur, permettant ainsi à Alexis d'exiger des explications. Spoiler alerte : le goujat a simplement offert les Tabi à sa petite amie. Pris sur le fait, sans pour autant éprouver de remords, le jeune homme a finalement accepté de rendre les chaussures à sa propriétaire contre la suppression des vidéos qui l'incriminent sur les réseaux sociaux. À la suite de ce vol médiatisé, de nombreuses propriétaires de Tabi ont décidé de parodier ce casse du siècle en mettant leurs précieuses chaussures en lieux sûr. Mais pourquoi les Tabi de Margiela sont-elles si convoitées ?
Les Tabi de Margiela, les chaussures adorées des stars
Bottines, babies, escarpins, ballerines, derbies, les Tabi de la Maison Margiela existent sous toutes les formes. Avec près de 288 millions de vues sur les réseaux sociaux et un pic de recherche de plus de 200% selon le moteur de recherche LYST, la paire fête ses 35 ans en 2023. Cette chaussure à l'aspect mi-animal mi-humain attire, surprend et plait. Le concept ? Séparer le gros orteil du reste du pied. Avant-gardiste et originale, cette paire est la pièce de référence des stars comme la chanteuse Dua Lipa, le chanteur Bilal Hassani et l'influenceuse Kylie Jenner.
Outre les célébrités du monde réel, la Tabi a aussi fait quelques apparitions sur le petit écran aux pieds de l'audacieuse Emily de la série Netflix "Emily in Paris" (S1, E2) ou de la sublime Carrie Bradshaw (Sex and the City) en 2009. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette chaussure iconique n'a pas toujours rencontré le succès qu'on lui connaît. Après la diffusion de l'épisode de Sex and the City, une vague de critiques s'est abattue sur les pauvres bottes Tabi portées par l'actrice. Depuis quelques années seulement, la Maison Margiela est parvenue à redonner un souffle nouveau à ses souliers avec l'arrivée de John Galliano comme directeur artistique.
En parallèle des studios de cinéma, les chaussures phares de la Maison parisienne foulent de temps à autre les tapis rouges aux pieds de célébrités en vogue telles que Pedro Pascal, Jorja Smith et même Nick Jonas (des Jonas Brothers). En sus des tapis rouges, des catwalk et des studios de shootings photo, les Tabi envahissent aussi les rues. Cependant, sachez que pour posséder ces petits trésors, il vous faudra débourser entre 650 et 2990€ (pour les modèles signés Margiela).
Pour mieux comprendre le succès, il faut en connaître l'origine
L'histoire de cette paire iconique commence au Japon, au coeur du XVe siècle. Fabriquées en coton, ces chaussettes fendues ont pendant longtemps été réservées à l'élite japonaise. Lors de l'expansion commerciale du Japon et la démocratisation du coton, ces chaussettes (aussi appelées "jika-tabi") se sont transformées en chaussures plates portées par les ouvriers.
Lors d'un voyage universitaire à Osaka, Martin Margiela découvre ces souliers au design plus qu'original. Bras droit de Jean-Paul Gaultier de 1984 à 1987, il finit par créer sa propre Maison à Paris l'année suivante. Le premier modèle de Tabi est une paire de botte, dévoilée lors du premier défilé du créateur belge en octobre 1988. De 1998 à 2003, il travaille en parallèle et anonymement avec Hermès en tant que directeur artistique. Entre-temps, sa première collection, exclusivement réservée aux chaussures Tabi, est présentée au public en 1999. C'est le début de la gloire pour ce modèle encore jamais présenté en Occident.
Martin Margiela finit par quitter la Maison en 2009 pour se consacrer à la peinture. En 2014, Margiela décide de viser grand et s'offre le créateur britannique John Galliano en tant que nouveau directeur artistique. Depuis, le styliste insuffle un air nouveau tout en respectant certaines traditions telles que des modèles sobres et l'absence de salutation en fin de défilé.
Mode : 3 paires de chaussures tendance en été 2022
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