Julien Arnaud, ancien bègue, a trouvé la méthode pour lutter contre le bégaiement et "présenter le 20 heures plus tard"
Nouvel animateur de "Télématin" au côté de Flavie Flament, Julien Arnaud est un journaliste bien connu du petit écran. Mais pendant longtemps, ce dernier s'est battu contre un trouble de l'élocution: le bégaiement.
Une belle revanche sur la vie. Dans sa jeunesse, le journaliste Julien Arnaud a longtemps souffert d'un bégaiement, dont il a finalement réussi à se débarrasser. Sur le plateau de "C à vous", le nouvel animateur de "Télématin" est revenu avec franchise sur ce trouble de l'élocution, qui lui a valu beaucoup de moqueries durant sa jeunesse.
Des confidences sur un trouble "stigmatisant"
Interrogé par Anne-Elizabeth Lemoine, Julien Arnaud a confirmé avoir lutté contre le bégaiement à plusieurs périodes de sa vie : "Je l'ai raconté il n'y pas très longtemps en fait, parce que ça m'est un peu revenu sur le tard, et c'est vrai que quand j'étais gamin, je butais beaucoup sur les mots."
A l'école, la situation a été particulièrement compliquée pour le futur journaliste, qui estime avoir été "stigmatisé" à cause de son trouble de l'élocution : "Dès que vous vous énervez, vous bégayez, vous avez tout de suite perdu le match de la confrontation. Tout le monde se fout de vous et c'est terminé."
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Des méthodes pour lutter contre le bégaiement
Pour se débarrasser de ce trouble, l'animateur de France 2 raconte avoir trouvé "de façon un peu empirique, une stratégie pour contourner ça avec une forme de décalage entre le cerveau et l'élève" : "Ça m'a appris à m'exprimer de façon un peu mécanique, à décomposer vraiment toutes les syllabes, en prenant le temps d'articuler. Et ça m'a permis de finir par faire le 20 heures sans bégayer", se félicite-t-il aujourd'hui.
En mai dernier, au micro de "On refait la télé" sur RTL, l'animateur confiait avoir réussi à faire une force de son ancien trouble. "Je me suis rendu compte sur le tard que ce sont des choses qui m’ont aidé à être plutôt bon à l’antenne. […] Quand vous bégayez un peu, vous intégrez le fait de réfléchir à ce que vous allez dire avant même de le dire pour éviter les obstacles : les ’b’, les ’p’. […] On anticipe [car] ça permet de mieux mesurer son débit [de parole], de mieux se concentrer sur ce qu’on va dire… D’avoir toujours un temps d’avance. […] Et ça, quand on parle à un micro, je pense que c’est quelque chose qui aide beaucoup !", s'était-il réjoui.
Une belle revanche pour celui qui se faisait "défoncer par les autres enfants".
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