"Jusqu’alors" ou "jusqu’à lors" : quelle est la bonne orthographe ?
Jusqu'alors, je pensais ainsi. Jusqu'à lors, je pensais comme ça. Quelle orthographe vous semble correcte ? Il est souvent difficile de savoir comment écrire "jusqu'alors" ou "jusqu'à lors". Tout débute avec une racine latine, comme le relève le Centre national de ressources textuelles et lexicales. En effet, "jusque" et "jusqu'à" viennent directement de la racine latine suivante : jusque. Au XIIe siècle, cela s'écrivait "jusca que" en ancien provençal. Au XIIIe siècle, l'orthographe du mot a encore évolué pour devenir "jusc'a" ou encore "jusk'a". Certains récits l'ont aussi fait apparaître avec un "e" remplaçant le "a" : "jusche". C'est finalement au XIIe siècle que le mot "jusque" est revenue dans sa version première. C'est cette version qui s'est pérennisée jusqu'à aujourd'hui.
Cette préposition est destinée à indiquer une limite, qu'elle soit spatiale, temporelle ou qu'elle traduise une limite plus abstraite reliée par exemple à une émotion ou une conception mentale. Elle est utilisée à travers deux règles essentielles qui permettent de l'employer de la bonne manière. D'une part, quand le mot "jusque" est utilisé avant une voyelle, il doit toujours quitter son "e" au profit d'une apostrophe. C'est ainsi qu'on écrit "jusqu'à aujourd'hui", "jusqu'en mai", ou encore "jusqu'au bout". D'autre part, lorsque "jusque" est employé avant une consonne, il garde son "e" : "jusque chez toi" ou encore "jusque très tard".
Mais alors, qu'en est-il de "jusqu'alors" et "jusqu'à lors" ? Les (...)