Kristen Stewart revient sur son coming out sur le plateau du SNL : "C'était mieux que de le dire en interview"
En 2017, sur le plateau de l'émission américaine "SNL", Kristen Stewart faisait son coming-out avec humour. Sept ans plus tard, la comédienne ne regrette absolument pas son choix, bien au contraire. Elle estime que cette façon d'afficher sa bisexualité était le meilleur moyen de se réapproprier son histoire.
Le grand public l'a découverte dans "Panic Room" au côté de Jodie Foster, avant de voir sa renommée se confirmer grâce à la saga "Twilight". Aujourd'hui, Kristen Stewart est une actrice aguerrie, qui a quitté le monde des blockbusters pour se tourner vers les films d'auteur. Mais elle est aussi devenue l'un des portes-flambeau de la communauté LGBTQIA+ aux Etats-Unis, et à travers le monde, depuis son coming-out très public, en 2017.
Vidéo. La Minute de Kristen Stewart
Un coming-out qui a fait le tour du monde
Après avoir vécu une longue histoire d'amour avec sa co-star de "Twilight", Robert Pattison, puis avec le réalisateur Rupert Sanders, Kristen Stewart a, par la suite, fréquenté la chanteuse et actrice française Soko, son ancienne assistante, Alicia Cargile, ou encore la chanteuse américaine St-Vincent.
Mais ces relations avec des femmes n'étaient visiblement pas suffisantes pour "confirmer" la bisexualité de Kristen Stewart, ainsi qu'elle le regrettait dans les colonnes de Variety, le 11 janvier 2024 : "Ce n'était pas comme si je me cachais", explique-t-elle au magazine. "J'étais ouvertement bisexuelle, et avec ma compagne depuis plusieurs années quand j'ai fait mon coming-out sur le plateau de SNL", affirme-t-elle. Pourtant, à l'époque, les médias évoquaient simplement son "amie", et non sa "petite amie". Une narrative encore utilisée récemment au sujet de Sophie Turner, ouvertement bisexuelle et photographiée en train d'embrasser une femme, qui est présentée par les médias comme sa "très bonne amie".
Sur le plateau du "SNL", en 2017, Kristen Stewart s'est notamment adressée à Donald Trump, qui l'avait longtemps harcelée en ligne au sujet de sa relation avec Robert Pattinson. "Donald, si tu ne m'aimais pas à l'époque, tu ne m'aimeras probablement pas maintenant, parce que j'anime "SNL" - et je suis tellement gay, mec", avait-elle affirmé, sous les hourras du public.
Une volonté de se réapproprier son histoire
Dans les colonnes de Variety, sept ans plus tard, Kristen Stewart se réjouit d'avoir choisi cette façon de faire son coming-out. "C'était cool de le mettre dans un contexte amusant car il pouvait tout dire sans avoir à s'asseoir et à faire une interview." Il faut dire que l'actrice a longtemps hésité à ce sujet : "Je me demandais sur quelle plateforme le faire, mais aussi à qui ça allait faire gagner de l'argent, ou qui allait l'annoncer. Alors j'ai préféré l'annoncer moi-même." Une façon de reprendre le contrôle sur la narrative, d'autant qu'elle avait parfaitement conscience que cette officialisation pouvait affecter sa carrière.
"Parce que je suis actrice, je veux que les gens m’apprécient et je veux certains rôles. J'ai beaucoup d'expériences différentes qui façonnent qui je suis et qui sont très, très loin d'être binaires. Mais je me suis améliorée en qualité hétéronormative. Je joue bien ce rôle. Cela vient d’un endroit quelque peu réel – ce n’est pas faux. Mais c’est dingue que si j’étais plus gay, ça ne serait pas le cas". La comédienne a donc misé sur une féminité exacerbée, pour ne pas manquer d'opportunités. Une contrainte dont elle souhaite aujourd'hui s'éloigner, notamment avec le rôle de Lou dans "Love Lies Bleeding", prévu en salles pour le mois de mars 2024. Dans ce long-métrage, Kristen Stewart incarnera une lesbienne masculine, et aura de nombreuses scènes de sexe au sujet desquelles elle assure : "Cela va choquer des gens."
Vidéo. Retour vers le passé : Kristen Stewart, de petite fille modèle à femme engagée
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