L'édito de ELLE : d’Elon Musk à Mark Zuckerberg… Avec l'élection de Donald Trump, l’avènement de la « broligarchie »

Donald Trump et Elon Musk assistent au lancement du sixième vol d'essai de la fusée SpaceX Starship, le 19 novembre 2024 à Brownsville, au Texas (États-Unis).

Ils sont « ultrariches, ultrablancs, ultrapuissants ». Les hommes qui entourent Donald Trump, devenu en début de semaine le 47e président des États-Unis, défendent le retour d’une « énergie masculine » pour régir la société.

Observer la nouvelle bande avec laquelle Donald Trump attaque son second mandat est une expérience fascinante, pas forcément dans le bon sens du terme. Tous ces hommes entre deux âges, les cheveux bizarres, le menton haut, l’air bravache, visiblement ravis d’être là, et surtout d’être là ensemble… Comment ne pas penser à cette réplique beauf-rigolote du cinéma français des années 1970 (« Les Valseuses », de Bertrand Blier) : « On n’est pas bien, à la fraîche, décontractés du gland ? »

Dans « Libération », le 12 janvier, l’écrivaine québécoise Martine Delvaux parlait de « broligarchie », un mot-valise qui synthétise bien l’avènement des « bros » (« frérots » en français), ces « ultrariches, ultrablancs, ultrapuissants, arrivés tout droit de la Silicon Valley pour s’asseoir, avec Elon Musk, l’homme le plus riche au monde, à la droite de Donald Trump ».

Concours de grosses fusées

Or, le problème avec tous ces gars et leurs concours de grosses fusées, ce n’est pas leur fortune, mais bien leurs idées. Le vice-président J. D. Vance, qui n’a que le mot « famille » à la bouche, s’affole du déclin démographique et méprise, on s’en souvient, « les vieilles filles à chats », qui veulent que le pays soit « aussi malheureux qu’elles ». Elon Musk, l’homme qui se reproduit comme il respire (12 enfants, et ce n’est pas fini, promet-il), réduit drastiquement le congé parental de ses employés (chez X,...

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