L'édito de ELLE : toutes des warriors !
Quand Kate Middleton nous annonce son cancer, elle nous montre que la résilience n'est pas juste un slogan moralisateur mais un vrai parcours du combattant alliant bienveillance et soutien.
Un petit coup de mou en cette rentrée, une grosse galère, un vrai chagrin, une blessure ravivée ? Ben alors ? Secouez-vous, soyez résilientes ! Vous n’y arrivez pas ? Cherchez un « coach en résilience » près de chez vous en quelques clics, ils pullulent. Un peu de nerfs, quoi ! Trouvez en vous le secret, celui des warriors, des caïds, des boss de la vie, des femmes puissantes, adieu la loose !
Un seul mot d'ordre : le combat ?
Utilisé à toutes les sauces, vénéré par les économistes, DRH, politiques et par quantité de gens en quête d’efficacité et de résultats, le concept de résilience perverti en mantra marketing (« Just do it ») revient à diviser l’humanité en deux catégories: les faibles, qui se laissent couler, et les forts, qui s’en sortent par leur seule volonté. Boris Cyrulnik, le célèbre neuropsychiatre à l’origine de cette notion scientifique sur la vie après un traumatisme, s’en émeut lui-même dans un ouvrage collectif qui vient de paraître, un coup de gueule invitant à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain (« Les Deux Visages de la résilience. Contre la récupération d’un concept », éd.Odile Jacob).
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