L'édito de ELLE : tourner la page
Retrouvez l'édito du ELLE du 15 août 2024.
À quoi sert la rentrée littéraire ? 459 romans débarquent dans les librairies, en ce milieu du mois d’août, avec les sempiternelles polémiques des chiffres et des lettres. « C’est moins que l’année dernière, (une baisse de 1,5%), mais c’est toujours trop », ronchonnent les grincheux, trop contents de re-ronchonner après que la parenthèse enchantée des J.O. leur a cloué le bec. La rentrée littéraire, c’est un petit miracle français qui permet de propulser dans la lumière des auteurs connus et inconnus, c’est 459 possibilités d’être étourdis, chavirés, bousculés, renversés, révélés à nous-mêmes par des histoires qu’on pensait étrangères et qui parlent de nous.
Justement, que raconte-t-elle cette rentrée ?
Au travers de livres très divers, un thème saute aux yeux, celui de la transmission, abordé de deux points de vue symétriques: qu’inocule-t-on à nos enfants par nos passions, nos inconduites ou nos secrets ? Que reçoit-on des générations qui nous ont précédés ? Et, plus précisément encore : quelle était la vie de nos parents avant qu’ils deviennent nos parents ? Ce sont ces questions fascinantes que se posent Gaël Faye dans son deuxième roman magnifique et transperçant, « Jacaranda » (Grasset); Mathieu Palain dans son récit douloureux et puissant, « Les hommes manquent de courage » (L’Iconoclaste); Rebecca Lighieri dans son éblouissant « Le Club des enfants perdus » (P.O.L.) ; Clémentine Mélois...
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