L’édito de ELLE : comment (bien) couper pendant les fêtes, selon Dre Aga ?
À l’approche des fêtes de fin d’année, l’actualité morose nous donne envie d’hiberner. Et si s’ouvrir aux autres n’est pas le meilleur moyen de reprendre des forces pour affronter l’hiver ?
Fuir, quand le monde gronde et menace, c’est bien la tentation du moment. Aux États-Unis, depuis l’ élection de Trump, il y a celles et ceux, comme l’historienne Laure Murat, qui font pour de bon leurs valises mais, en parallèle, des milliers d’Américains auraient opté pour un « internal exile » – « exil interne » –, une forme de résistance passive qui consiste à rester chez soi et à se tenir le plus loin possible de l’actualité. Un refus d’obstacle déjà signalé chez les opposants à Poutine après sa réélection en 2012 et qui, nous apprend le « New York Times », aurait été théorisé pour la première fois par une Française… En 1830, Delphine de Girardin nomme « émigration intérieure » l’attitude de ses compatriotes qui, après la chute de Charles X, décident, eux, de faire la fête sans limites, comme pour refouler leur peur de l’avenir. Presque deux cents ans plus tard, en France, on n’en est pas là, mais reconnaissons que l’actualité a de quoi couper le souffle.
Énergie extérieure
Face aux violences omniprésentes, qui n’est pas tenté de fermer son ordinateur, de débrancher réseaux, télé, radio et de se mettre en boule comme un chat ? Pourtant, dans trois semaines, les fêtes arrivent, et s’il y a bien une raison de sortir de son cocon, c’est celle-là. Pas forcément pour faire ripaille comme les nostalgiques des Trois Glorieuses, mais simplement pour saisir sa chance de secouer son angoisse en
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