L’Oreiller de la Belle Aurore, monument de la gastronomie française sur fond de passion amoureuse

Saint Graal de tout charcutier digne de ce nom, l’Oreiller de la Belle Aurore se voit revu et corrigé par les virtuoses de la Maison Vérot qui ont fait de ce pâté en croûte XXL l’un des mets les plus convoités de la capitale. Focus sur un monument bicentenaire de la gastronomie française, dont la préparation titanesque n’a d’égale que la richesse de ses saveurs.

Tout commence par une histoire d’amour, une passion secrète qui plus est. Celle qu’aurait entretenue Lucien Tendret, neveu du gastronome Jean Anthelme Brillat-Savarin pour la mère de ce dernier Claudine-Aurore Récamier. Cuisinier averti et amoureux transi, il lui aurait mitonné une recette de pâté en croûte pour séduire l’amatrice de gibiers qu’elle était. C’est du moins l’une des légendes qui entoure la création de l’Oreiller de la Belle Aurore, création gastronomique mythique qui puise ses racines dans la région lyonnaise du XIXe siècle. D’autres, au contraire, clament que c’est Madame Aurore elle-même qui aurait mitonné la recette. Mais selon l’histoire officielle, ce n’est nul autre que Brillat-Savarin, magistrat de profession et épicurien de passion, qui en serait l’illustre auteur. Resté célèbre pour son traité « Physiologie du goût » de 1825, le natif de Belley aurait ainsi imaginé ce mets charcutier en l’honneur de sa mère, sans en détailler la recette. C’est son neveu, Lucien Tendret, qui s’en est chargé.

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Un mets historique, sous le signe du gibier

« Lorsque l’on coupe l’Oreiller de la Belle Aurore, le parfum des truffes noires mêlé au fumet des viandes embaument la salle à manger ; les tranches tombant sous le couteau présentent l’aspect d’une mosaïque de couleurs vives et variées et sont imprégnées des sucs...

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