"L'amour est dans le pré c'est l'anti-téléréalité" : comment la production protège la santé mentale des candidats
Ce lundi 5 septembre 2022, M6 diffuse un nouvel épisode de "L’amour est dans le pré". Cette année encore, l’émotion est au rendez-vous. Et pour que chaque agriculteur et agricultrice puisse vivre cette expérience sans le moins de problèmes, la production de l’émission a depuis longtemps mis en place de nombreux moyens, dont un accompagnement psychologique. Il faut dire que certains ont vécu de lourdes retombées après être passés à la télé…
On le sait : il n’est pas toujours facile de trouver sa moitié. C’est pourquoi, depuis de nombreuses années maintenant, les agriculteurs des quatre coins de la France tentent de trouver leur âme-soeur dans "L’amour est dans le pré". L’’émission de dating présentée par Karine Le Marchand et diffusée sur M6 est à l’origine de plusieurs belles histoires d’amour, qui ont donné lieu à des mariages et même souvent à la naissance d’enfants. Un vrai conte de fées pour celles et ceux qui s’en sortent avec les honneurs. Car ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde. Passer à la télévision et ainsi mettre sa vie amoureuse sur la place publique n’est en rien anodin. Surtout lorsque l’on a l’habitude du calme d’une vie à la campagne. C’est pourquoi la production de M6 ne laisse rien passer pour préserver la santé mentale des candidats.
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Un suivi psychologique important
En 2019, quelques jours avant le lancement de la saison 14 de "L’amour est dans le pré", Karine Le Marchand expliquait que la remise du courrier ne s’était pas déroulée comme les années précédentes : "Il n’y a pas eu énormément de courriers cette année, on a été très vigilants dans la sélection" déclarait-elle lors de la conférence de presse. C’est l’une des premières précautions de la production : la vigilance quant aux profils des prétendants et prétendantes. Cette 14ème saison diffusée en 2019 avait aussi été marquée par un accompagnement psychologique plus important. "Cette année pour la première fois, certains agriculteurs ont eu recours à notre psychologue avant la remise du courrier. D’habitude ça commence après, mais là ils étaient nombreux à vouloir être accompagnés pour ne pas choisir la mauvaise personne. Ils avaient conscience qu’ils écrivaient un livre blanc et qu’ils avaient besoin d’être accompagnés" expliquait Karine Le Marchand.
Déjà en 2014, dans un entretien accordé à Télé Loisirs, l’animatrice évoquait les difficultés que pouvaient rencontrer les candidats de "L’amour est dans le pré" pendant et après la diffusion de l’émission. "Les agriculteurs qui sont dans l'émission, ce sont des gens qui considèrent l'émission un peu comme leur dernier recours pour trouver l'amour (...) Mais c'est vrai qu'ils ne sont pas prêts aux conséquences de la notoriété." Pour tenter d’accompagner au mieux les candidats, la production a ainsi mis à leur disposition un psychologue, mais aussi une "nounou", à savoir une personne chargée de prendre de leurs nouvelles régulièrement. Car si de belles histoires d’amour ont vu le jour sur M6, d’autres histoires plus tristes se sont malheureusement jouées sous l’oeil des caméras…
L’affaire Annick et Thierry a traumatisé la production de "L’amour est dans le pré"
Cette année, les fans de l’émission peuvent retrouver un visage bien familier : Thierry. En 2015, le viticulteur avait déjà participé à l’émission, dans l’espoir de trouver la femme de sa vie. Et à ce compte-là, l’homme avait quelques exigences, espérant rencontrer une belle blonde aux yeux clairs, si possible. Alors, lorsqu’Annick, ancien mannequin, s’est présentée à lui, le coup de foudre fut immédiat. Mais déjà à l’époque, les téléspectateurs avaient été dubitatifs quant à la sincérité de cette prétendante pétillante et pour le moins très sûre d’elle. Malheureusement, le temps leur a très vite donné raison. On se souviendra longtemps des larmes de Thierry, seul chez lui après s’être fait brusquement quitter par Annick dans un retournement de situation à peine croyable. Le début d’un chagrin d’amour qui a plongé l’agriculteur dans une profonde dépression.
"C'était le coup de foudre, le sommet de la pyramide. Je me dis encore que je ne pourrai jamais avoir mieux qu'elle, ça n'existe pas (...) Quand elle est partie, je lui ai donné mon coeur. C'était dur ! Et je ne faisais pas semblant. Je suis resté seul sur le lit à pleurer pendant plus de trois heures", avait-il confié en 2015 lors du bilan de cette dixième saison. Une situation qui a alerté toute la production de l’émission, à commencer par Karine Le Marchand, très proche des agriculteurs qu’elle rencontre : "Thierry, on l'a au téléphone toutes les semaines. Il dînait quasiment tous les samedis chez la productrice et on a dû le relever. Pendant des mois, il était au quatrième sous-sol et on a eu très peur pour lui-même. Ça a été très loin", confiait-elle au micro d’Europe 1.
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Mais cette année, c’est plein d’espoir que Thierry revient sur nos écrans dans. Et pas question cette fois de rejouer le même scénario catastrophique qu’en 2015. Karine Le Marchand l’avoue volontiers : "Il y a eu de la culpabilité" après cet épisode douloureux. Mais le cas d'Annick a fait office de jurisprudence. Depuis, les équipes de l’émission sont particulièrement attentives aux profils des prétendants et prétendantes. "Aujourd'hui, cela ne se reproduirait pas, assure Karine Le Marchand dans les colonnes de Télécâble Sat. On sortirait la fille (Annick, ndlr) du programme avant la fin. Elle a tellement été détestée parce qu'elle s'était moquée de Thierry et qu'elle voulait juste passer à la télé que cela a servi de leçon. Depuis, on n'a plus eu ce type de personne dans l'émission. Aucune fille n'a fait carrière ou est devenue star grâce à L'amour est dans le pré et c'est tant mieux. C'est l'anti-téléréalité cette émission."
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