"J’aurais pu être défigurée" : ce jour où Laury Thilleman a tenu tête à ses agresseurs en plein Paris
Ce mardi 29 novembre 2022, Laury Thilleman est aux commandes de l’émission de France 2, "La fête de la chanson française". L’occasion de revenir sur le parcours de l’ex-Miss France qui, il y a quelques années, a vécu une terrifiante agression en plein Paris, au cours de laquelle elle a fait preuve d’un admirable courage.
De toutes les anciennes reines de beauté françaises, Laury Thilleman est sans aucun doute l’une de celles qui se distinguent le plus. Sacrée Miss France en 2011, la Bretonne a, depuis, prouvé qu’elle n’était pas du genre à se laisser aussi facilement étiqueter. Hors de question pour elle de rester coincée dans le moule étriqué de la reine de beauté : Laury Thilleman fourmille de projets et mène une existence à cent à l’heure, toujours avec un large sourire et une détermination de fer. Et ce, même face aux épreuves de la vie. Si l’on a beaucoup parlé de son divorce avec Juan Arbelaez récemment, Laury Thilleman a été victime d’un évènement traumatisant en 2017.
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Un courage à toute épreuve
Les faits, qui se sont déroulés dans la soirée du 13 décembre 2017, avaient été contés par nos confrères de Télé-Loisirs. À l’époque, une journaliste de la rédaction suit la conférence de presse du Finland Trophy, le premier raid polaire 100% féminin, dont Laury Thilleman est la marraine. À l’issue de l’évènement, l’ex-Miss France, Laëtitia Bléger (Miss France 2003) et la journaliste de Télé-Loisirs montent en voiture pour se rendre à la "Plantxa", le restaurant de Juan Arbelaez. "Très vite après notre départ, les choses tournent mal... Alors que nous sommes arrêtées à un feu rouge, un homme frappe très fort sur le rétroviseur de la voiture" racontait la journaliste Marion Combecave dans un article de Télé-Loisirs, précisant qu’un autre homme s’était alors mis à porter lui aussi de "grands coups sur les fenêtres à l’avant."
Au volant, Laury Thilleman ne perd pas son sang froid, et ouvre la vitre de la voiture pour repositionner le rétroviseur. C’est là que tout s’enchaîne : "En une fraction de seconde, l'homme revient et lui arrache le téléphone, posé sur le tableau de bord." L’histoire aurait pu s’arrêter là, comme, malheureusement, de nombreux cas de vols à l’arraché. Mais Laury Thilleman s’est révélée redoutable. Bien déterminée à ne pas se laisser faire, et sans vraiment trop réfléchir, l’ex-Miss France est sortie de la voiture et s’est lancée à la poursuite de ses agresseurs. Le reste du récit est digne d’un film d’action : "La dizaine de voleurs a une technique bien rodée et s'envoie le smartphone de mains en mains. Laury Thilleman, en véritable warrior - et sûrement un peu inconsciente du danger - les rattrape et leur somme de lui rendre le téléphone. Sûrement abasourdis par un tel aplomb, les hommes le lui tendent sans demander leur reste et prennent la fuite."
Une attitude qui force l’admiration, et sur laquelle Laury Thilleman était revenue pour Télé-Loisirs, minimisant son courage et plaidant plutôt pour une réaction intuitive : "Je n'ai pas réfléchi, l'adrénaline est montée et il m'était impossible de ne pas me défendre ! J'ai eu peur après coup, quand j'ai réalisé ce qui venait de se passer... J'aurais très bien pu prendre un coup et me retrouver défigurée." Quelques mois plus tard, une fois l’adrénaline complètement retombée, l’ex-Miss France tenait un discours autrement plus engagé et inspirant dans un entretien accordé à Public : "Pour se protéger, il faut être un peu ‘mec’. Lorsque cet homme a saisi mon téléphone dans la voiture, je lui ai couru après et je l’ai récupéré. Ma réaction fut d’être en position frontale face à cet agresseur. Je ne dis pas que c’est la meilleure solution car la riposte aurait pu être mortelle… Mais je pense tout de même qu’il faut tenir tête à ses détracteurs et à ses agresseurs. Il faut être une battante, un peu Wonder Woman et surtout ne pas être dans l’acceptation de ces agressions."
Laury Thilleman, féministe engagée
Si son attitude face à ses agresseurs force le respect, elle n’est pas vraiment étonnante pour quiconque connait un peu Laury Thilleman. Déterminée, la jeune femme a toujours fait preuve de courage, dans sa vie privée et publique. Notamment pour servir ses profonds engagements. Car face aux détracteurs, elle est animée par la même détermination. Et il en faut lorsque l’on est une ancienne reine de beauté. En 2021, dans les colonnes de Paris Match, Laury Thilleman répondait ainsi aux critiques autour du concours Miss France, souvent jugé sexiste et anti-féministe. "Personne ne nous pousse à nous présenter. Quand je me suis présentée, on ne se posait pas du tout ces questions-là. C’est un super tremplin quand on vient de province pour toutes les opportunités de vie. Comme devenir journaliste sportive, mon rêve que j’ai pu réaliser pendant quelques années à Eurosport. Je ne l’aurais peut-être jamais réalisé, si je n’étais pas passée par là. D’une certaine manière, c’est une opportunité trop belle pour ne pas être saisie" martelait-elle. Et d'ajouter que cette expérience Miss France lui a aussi permis d’épouser toute sa féminité : "Avant, je me cachais dans des vêtements trop larges et là j’ai appris à mettre mon mètre 80 en valeur, ça m’a permis de sortir la tête de l’eau et de devenir femme, à 20 ans."
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Par ailleurs, Laury Thilleman est une féministe engagée. Là encore, elle n’a jamais eu peur de se dresser contre les détracteurs. À l’instar de cette fois où elle a répondu à Catherine Deneuve et sa tribune en faveur de "la liberté d’importuner" en 2018, dans le sillage du mouvement MeToo : "Nous ne sommes pas en train de bannir les hommes. Ce sont des comportements et des extrêmes qu’on bannit ! Et ce n’est pas parce qu’on est féministe qu’on est anti-homme. On défend juste nos droits" s’insurgeait-elle auprès de Public. La même année, Laury Thilleman était d’ailleurs aux commandes du prime de France 4, "Une fois pour toutes : rire contre le sexisme". Un rôle d’animatrice porté avec une fierté toute particulière : "Je suis entourée de clichés qui me suivent depuis pas mal d’années. S’engager en parlant de sexisme sur cette scène de l’égalité, c’est prendre le contre-pied des critiques. C’est ‘couillu’. Et parfois dans ce milieu, il vaut mieux avoir un peu de ‘couilles’ de temps en temps. On est tous témoins d’abus. Et en tant que femme, on a toutes été victimes de harcèlement ou de sexisme dans notre carrière été dans notre vie de femme." En voilà une façon affirmée de voir la vie !
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