Loiret, Sarthe, Gers... L'eau du robinet de centaines de milliers de Français contaminée

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Invisible, inodore, mais classé cancérogène, le chlorure de vinyle monomère (CVM) contamine encore aujourd'hui l'eau potable dans plusieurs régions françaises. Principalement présent dans les canalisations en PVC installées avant les années 1980, ce gaz a mis en lumière un problème de santé publique longtemps passé sous silence.

Les canalisations en PVC posées avant les années 1980 sont au cœur de la polémique. Ces tuyaux, encore largement présents dans les réseaux d’eau français, libèrent du CVM lorsque l’eau stagne trop longtemps. Classé cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 1987, ce gaz favorise des cancers rares du foie, comme l’angiosarcome hépatique.

Aujourd'hui, la contamination est particulièrement préoccupante dans les zones rurales où l'eau stagne souvent plus longtemps dans les canalisations. Ces retards d'écoulement amplifient la libération de CVM dans l'eau. Malgré une réglementation européenne de 1998 fixant la limite à 0,5 microgramme par litre d'eau, des dépassements sont régulièrement signalés dans certaines communes.

Des foyers concernés dans toute la France

Les zones les plus touchées incluent des départements comme le Loiret, la Sarthe ou encore le Gers. À Châtenoy, dans le Loiret, des résidents ont découvert que leur eau dépassait les seuils de contamination depuis 2014, sans que les autorités locales ne les en informent.

Selon les estimations, jusqu'à 300 000 kilomètres de canalisations en France pourraient être concernés. Certaines associations dénoncent un manque de transparence des autorités sanitaires et des fournisseurs d'eau, qui ne communiquent pas systématiquement les résultats des contrôles aux habitants.

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