L'Urbex : décryptage d'un phénomène

Abrégé de l'anglais « urban exploration » (exploration urbaine), cette pratique, qui consiste à entrer par effraction dans des sites abandonnés, explose en France. Mais pourquoi cette fascination ?

Jouer à se faire peur en explorant les recoins d'une maison délabrée… voilà qui plaît aux enfants intrépides mais aussi à un nombre croissant d'adultes.

À découvrir également : Les taux d’intérêt du livret A ont atteint un record en 2023

L'urbex, l'exploration urbaine de lieux abandonnés des hommes, est devenu un véritable phénomène avec ces photos et vidéos de sites désaffectés qui envahissent les réseaux sociaux. Rien que sur Instagram, on compte 12 millions de hash-tags #urbex. Châteaux, usines, prisons, hôpitaux, gares, plus aucun de ces sites n'échappent à ces visites clandestines, du moment qu'ils prennent la rouille.

Le goût de la dystopie

Si transgresser l'interdit en se faufilant à travers des accès prohibés peut faire partie des motivations de ces néo-explorateurs, pour le photographe « urbexeur » Romain Veillon, c'est d'abord le spectacle de la fragilité du monde qui l'attire vers ces ruines dont il expose, dans les galeries, les clichés mélancoliques. « Aller dans ces lieux en perdition enflamme l'imaginaire. Il y a un côté memento mori (souviens-toi que tu vas mourir), dit-il, rappelant qu'à travers l'art, le goût des ruines n'est pas nouveau. Je me souviens avoir été ébloui devant les tableaux d'abbayes délabrées du peintre William Turner. A cela s'ajoute le fait que nous sommes dans une époque éprise de dystopies, complète-t-il. Beaucoup de séries et de jeux vidéo présentent des mondes...

Lire la suite sur Femina.fr

A lire aussi