En médecine, l’homme reste la référence : les deux sexes, inégaux jusqu’en pharmacie

Sévérité et fréquence des infections, réactivité aux vaccins… il existe des disparités liées à notre sexe. État des lieux avec Claudine Junien*, professeure émérite de génétique médicale.

En matière de santé, les différences entre les hommes et les femmes se résument volontiers à la gynécologie et à l'andrologie, et sont communément imputées aux hormones et à l'anatomie. Or le sexe, inscrit dans nos gènes à travers nos chromosomes, joue un rôle déterminant, « sans que l'on sache encore dans quelles proportions par rapport aux différences liées au genre, qui se construit en interaction avec l'environnement », souligne le Pr Claudine Junien. Rappelons que ce sont nos chromosomes sexuels, comprenant des centaines de gènes (1 500 pour l'X, 100 pour l'Y), qui déterminent notre sexe : XX pour les femmes et XY pour les hommes. « Et que les 60 000 milliards de cellules qui constituent nos organes sont également sexuées, car elles proviennent de cellules souches embryonnaires XX ou XY.

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Avec, au total, 37 % de nos gènes qui s'expriment différemment selon le sexe. » Or les variations liées au sexe, qui peuvent avoir une incidence sur la fréquence des maladies, leur âge d'apparition, les symptômes, leur gravité et les réponses aux médicaments, sont peu prises en compte par la médecine française. « Le “masculin” reste la référence, l'étalon. Alors qu'une meilleure prise en compte de ces disparités permettrait une médecine plus personnalisée, donc plus effcace et moins...

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