Le macaque : du dieu-singe aux résidents du rocher de Gibraltar

Dans la mythologie hindoue, le singe Hanuman occupe une place essentielle. Composée au début de notre ère, l’épopée sacrée Ramayana (la Geste de Rama) le présente en effet comme un guerrier accompli mais aussi comme un poète, un médecin et un sage. A la tête d’une armée de macaques et de langurs, il accomplit de nombreux exploits pour venir en aide à son maître, le prince puis roi Rama. Le culte d’Hanuman est toujours vivace en Inde où l’on célèbre son altruisme. De nombreux macaques hantent encore les abords des temples hindous !

Ce singe de taille moyenne aux membres musclés se répartit en vingt espèces environ, pourvues ou non d’une queue, terrestres ou arboricoles. La face du rhésus rougit de plaisir lorsqu’il rencontre un partenaire attirant ! Le macaque du Japon, lui, porte une épaisse fourrure adaptée aux hivers froids de l’archipel. Il stocke une partie de sa nourriture dans ses abajoues, qu’il mange au repos.

L’écrivain évoque le singe dans sept fables. Celui-ci a toutes les caractéristiques du macaque, en vogue dans la bonne société du Grand Siècle. Dans Le Singe et le Chat, Bertrand se montre le plus malin. Il flatte le félin Raton, seul capable selon lui de réussir un "coup de maître", c’est-à-dire de tirer les marrons du feu pendant l’absence de leur maître. Le chat extirpe trois friandises mais il se brûle la patte. "Et cependant Bertrand les croque" écrit La Fontaine. Rien ne sert donc de "tirer les marrons du feu" ; l’essentiel, c’est de les manger !

Une colonie (...)

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