Matthieu Lartot raconte comment il a réagi lorsqu’il a appris son cancer à l’âge de 17 ans

"À 17 ans, on n'ignore pas ce qu'est la mort, on ne se sent simplement pas concerné." Ces mots, ce sont ceux de Matthieu Lartot. Le journaliste sportif revient, dans son livre On n'ampute pas le cœur (éd. Robert Laffont), sur son parcours de vie, semé d'embûches, de l'annonce de son cancer lorsqu'il était adolescent jusqu'à son amputation de la jambe, en 2023. Dans son enfance, tout ce qui comptait pour lui était le sport, et plus particulièrement le rugby. Comme il l'écrit dans son livre, "Enlevez-le-moi, vous ne m'ôterez pas la vie, mais ce qui, à mes yeux, vaut la peine d'être vécu. C'est tout comme." Pourtant, le cancer a bel et bien atteint son genou, et le rugby est alors devenu un rêve lointain, impossible à atteindre.

Dans un passage de son autobiographie, qu'il a écrite pour que les personnes comme lui se sentent moins seules, Matthieu Lartot raconte la difficile annonce du diagnostic et l'impact que cela a eu sur le jeune adolescent qu'il était alors. Après un rendez-vous chez le chirurgien qui l'a opéré du genou, pensant que c'était un banal kyste, il apprend qu'il est atteint d'une tumeur du genou droit. Dès le diagnostic, le fossé se creuse entre son propre ressenti et celui de ses parents. "Dans la voiture, les digues qui retenaient les larmes de mes parents cèdent. C'est peut-être l'image la plus marquante de cette journée qui en comptera pourtant d'autres. Personne n'aime voir ses parents pleurer", relate-t-il. De son côté, il oscille "entre la sidération et le (...)

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