Comment Michel Guérard a influencé mon goût de journaliste food

Le chef des Prés d’Eugénie, disparu dans la nuit du dimanche 18 août, était l’inventeur de la « grande cuisine minceur » et la dernière légende vivante de la Nouvelle Cuisine. Notre rédactrice en chef adjointe en charge du lifestyle raconte comment La Ferme aux Grives, son adresse plus confidentielle, lui a donné le goût d’aller au restaurant.

Michel Guérard s’en est allé dans la nuit du dimanche 18 août. Il avait 91 ans. Chef trois étoiles des Prés d’Eugénie, il était la dernière légende vivante de la Nouvelle Cuisine, ce mouvement également porté par Paul Bocuse, les frères Troisgros ou Alain Chapel qui révolutionna la gastronomie française des années 70 et la fit briller à travers le monde. Dans la ville thermale d’Eugénie-les-bains, fréquentée jadis par l’impératrice Eugénie, il faisait rimer diététique et épicurisme en proposant aux curistes de passage une cuisine tout à la fois légère, créative et terriblement gourmande. Il y forma, au fil des années, un nombre incalculable de grands chefs : Alain Ducasse, Gérald Passédat, Michel Troisgros, Arnaud Donckele, Alexandre Couillon, Daniel Boulud… On lui doit la « grande cuisine minceur », dont il déploya les principes dans plusieurs best-sellers. Et je lui dois, moi, la carrière de journaliste food que je mène depuis une dizaine d’années et qui n’en finit pas d’étonner ma mère. C’est que, petite, je détestais manger. À moins qu’elle ne contienne des frites, je pouvais rester des heures face à une assiette sans y toucher. Je n’aimais rien. Rien, à part La Ferme aux Grives.

Les Prés d'Eugénie - Restaurant - Ferme aux Grives
Les Prés d'Eugénie - Restaurant - Ferme aux Grives

© Presse

Aller à La Ferme aux Grives, c’était tout un truc : ma mère et ma grand-mère à l’avant, moi à l’arrière, on roulait une grosse heure à travers la campagne landaise pour y dîner, presque chaque...

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