La petite histoire de l’acupuncture

L’Europe la découvre au XVIIe siècle. Mais cette médecine traditionnelle inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2010 a pointé le bout de ses aiguilles bien plus tôt. L’Histoire retient les deux derniers siècles avant notre ère pour dater l’apparition en Chine de l’acupuncture. Longtemps enseignée oralement de maître à élève ou de père à fils, elle est très probablement plus ancienne, comme le laissent supposer des fouilles réalisées en 1963 dans la province du Chen-Si. Des silex taillés en forme de pointe et de poinçons remontant au néolithique y ont ainsi été exhumés. Par ailleurs, certains principes se retrouvent dans le traité de médecine et de chirurgie ayurvédique, partagé quatre siècles avant J.-C, en… Inde.

La discipline mettra toutefois du temps à percer. Mais finalement, nous la retrouvons à partir du XIe siècle très officiellement enseignée un peu partout dans l’Empire du Milieu. Les praticiens ont alors remplacé leurs instruments faits hier de bambous effilés par d’autres en or, en cuivre ou en acier qu’ils manient sur la base de règles désormais solidement établies.

En la matière, il s’agit de stimuler et de faire circuler l’énergie ou souffle vital – le Qi – à travers quatorze circuits, dits méridiens, traversant le corps humain et reliant les organes. Et selon qu’il vise à tonifier une fonction déficiente, à en calmer ou à en réguler une autre, l’acupuncteur pique quelques-uns des 361 points clés.

C’est un médecin hollandais Willem Ten Rhyne, employé (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite