Pourriez-vous être polyamoureux ?
Les couples se séparent de plus en plus souvent et de plus en plus tôt, alors pour parvenir à maintenir un lien, certains couples cherchent des solutions. Le libertinage en est une mais un nouveau courant prend de plus en plus d’ampleur : le polyamour.
Ce qu’on pourrait appeler une philosophie amoureuse n’a rien à voir avec le libertinage. Car si dans l’échangisme, les couples décident ensemble d’avoir des relations avec d’autres, dans le polyamour, c’est une initiative individuelle. En d’autres termes, chacun de son côté s’autorise à avoir des rapports sexuels avec d’autres personnes et même s’autorise à avoir des sentiments pour quelqu’un d’autre que son partenaire légitime.
Pour l’instant, le nombre de gens qui se déclarent polyamoureux est assez faible, bien inférieur au nombre de libertins. Est-ce un mouvement qui peut vraiment prendre de l’ampleur ? Pas si sûre.
Mais comment savoir si on peut devenir polyamoureux ?
Le premier obstacle est sans nul doute soi-même. Jusqu’à présent, la notion d’exclusivité sexuelle l’emporte et reste de loin la norme. Or, ce n’est jamais simple de sortir des sentiers battus, d’autant qu’il y a assez peu d’informations sur ce sujet.
La jalousie fait partie de notre nature. Si elle peut devenir un aphrodisiaque lors d’ébats libertins, elle peut en revanche devenir un poison quand les relations sexuelles se passent dans un contexte indéfini. Savoir que l’autre s’est envoyé en l’air et que, peut-être, il ou elle a pris plus de plaisir qu’avec nous n’est pas chose facile. Quoiqu’on en pense, nous avons tous au fond de nous un désir impossible : être le préféré, l’unique de notre partenaire…
Pour devenir polyamoureux, il est indispensable de savoir gérer sa jalousie et les personnes en manque d’estime d’eux-mêmes ou qui placent le sexe au plus haut ne peuvent pas la gérer. Donc si vous rêvez d’une relation fusionnelle et exclusive, le polyamour n’est certainement pas pour vous. De même si vous avez du mal à faire confiance, si vous êtes de nature anxieuse, paranoïaque, ou même insécure, inutile de l’envisager.
En revanche si vous avez déjà fait un vrai travail sur vous et que vous êtes apte à ne pas être l’unique pour votre amoureux, peut-être que vous pourriez envisager ce mode de relation.
Je dis bien peut-être parce qu’au fond, je ne crois pas vraiment que le polyamour soit une réelle solution. J’ai constaté que souvent, ceux qui se disent polyamoureux, ont instauré des règles. Or, cela prouve bien qu’ils ont besoin de garde-fous.
D’autres préconisent une transparence mais, entendre les exploits de son ou sa partenaire peut aussi révéler des blessures profondes et faire souffrir inutilement. Bref, vous l’avez compris, je crois plutôt que le polyamour est une tentative de sauver le couple dans une sorte d’idéalisme un peu infantile. Je crois qu’il faudrait plutôt aider les couples à surmonter l’adultère quand ce dernier survient et est découvert.
Si l’aventure du polyamour vous tente, voilà quelques pistes.
Les amours plurielles de Françoise SIMPERE, la première à avoir évoqué le polyamour
Fragments d’un discours polyamoureux aux éditions Michalon de Magali CROSET-CALISTO sexologue
Lutinelefilm.com une comédie document sur le polyamour
Brigitte Lahaie
Quand Brigitte Lahaie parle de sexe :