Punchlines, MeToo, Covid : "Cher Connard", le nouveau Despentes qui va vous bousculer

Abaca
Abaca

C'est le livre forcément très attendu de l'après-Vernon Subutex, trilogie remarquée et adaptée en série pour Canal + (avec Romain Duris). Une fiction ambitieuse pour passer en revue les grands thèmes de ces dernières années : #MeToo, le Covid et le confinement, les militances néoféministes, l'illusion du "monde d'après", la liberté d'expression à l'ère Twitter, ou encore... le rap queer de Lil Nas X, TikTok, l'émission RuPaul Drag Race. Tout cela se retrouve donc abordé dans la dernière oeuvre de Virginie Despentes : Cher Connard.

Un roman épistolaire, et événement de cette rentrée littéraire, dont le titre bazooka tease la prose toujours aussi cinglante de son autrice. Mais également, masque une foisonnance bien plus complexe que cette insulte introductive. Cher Connard narre la relation, messages après messages, entre Oscar, un auteur accusé de harcèlement par Zoé, son ancienne attachée presse, également blogueuse néoféministe, et Rebecca, une comédienne à la Béatrice Dalle dont la prose fracassante détonne.

Tous deux, chacun écorché vif à sa manière (notamment accablés par l'alcool et la drogue), vont d'abord se rentrer dans le lard par DMs virulents interposés pour finalement se trouver une amitié. C'est dans ce virage entrepris que l'autrice de King Kong Théorie ne se contente pas d'amuser ou de frapper juste et fort – elle nous émeut. Une raison parmi d'autres d'ajouter ce Cher Connard sans tarder...

Lire la suite


À lire aussi

L'écologie sera-t-elle (encore) la grande absente du nouveau quinquennat Macron ?
Les échecs vont-ils devenir le nouveau jeu badass des filles ?
PMA, congélation des ovocytes... Willy Pasini décrypte les nouveaux moyens de faire un bébé