Le séquoia : un arbre aux superpouvoirs insoupçonnés

"Voir un séquoia vous laisse une marque qui ne s’effacera plus", a écrit l’écrivain John Steinbeck. Ce conifère est en effet un phénomène. Nommé en mémoire du chef cherokee See-quayah (ou Sequoyah), il peuplait les forêts du monde entier il y a près de deux cents millions d’années. Mais l’époque glaciaire a eu raison de lui, excepté dans l’Ouest américain où l’essentiel de sa famille - le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) et le séquoia à feuilles d’if (Sempervirens, dit aussi Redwood) - a pris racine. C’est la tête dans les nuages que le colosse capte en partie l’humidité nécessaire à sa survie. Et cela lui réussit plutôt bien, à voir les spécimens plusieurs fois centenaires des parcs nationaux. Le plus volumineux de tous, le Californien "Général Sherman" aurait deux mille cent ans.

A côté, les Français font pâle figure : ils ont l’excuse de l’âge. La variété a été introduite en Europe au XIXe siècle. Mais aussi immémorial soit-il, le séquoia n’en est pas moins vulnérable, surtout face au réchauffement climatique. Lors de canicules, quelque 3 000 litres d'eau lui sont nécessaires par jour, une consommation supérieure à n'importe quel autre arbre. Un autre record à mettre à son actif !

Le Sempervirens, alias séquoia à feuilles d’if, en particulier, dépasse les membres de son imposante famille. Campé dans l’Oregon et sur la côte californienne, il culmine à 115 mètres, atteignant parfois les 140, l’équivalent par exemple de la pyramide de Khéops en Égypte ou de certaines tours (...)

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