Des scientifiques découvrent que des microplastiques peuvent pénétrer dans le cerveau quand nous respirons
La présence de microplastiques est de plus en plus documentée. “Ils sont retrouvés partout dans l’environnement : l’air, les habitations, les cours d’eau, la terre mais aussi les océans”, explique l’Anses. Leur taille est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, "soit 70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu". Ils peuvent ainsi être ingérés par l’ensemble des êtres vivants.
Chez les humains, de nombreux aliments tels que l'eau potable, le lait, le miel, les fruits de mer ou encore les fruits et légumes peuvent en contenir. Une étude publiée en 2019 dans la revue Annals of internal medicine, mettait en évidence la présence de ces microplastiques dans l'intestin. Plus récemment, leur présence dans le foie, le sang et les testicules ont été documentés.
Des chercheurs allemand et brésilien ont également découvert la présence de microplastiques dans le centre olfactif du cerveau appelé “bulbe olfactif”. Ces résultats viennent d'être publiés dans le Journal of the American Medical Association.
Pour en arriver à ces résultats, les chercheurs ont analysé des tissus du bulbe olfactif de personnes décédées. Au total, ce sont 15 adultes qui résidaient de leur vivant à São Paulo (Brésil) depuis plus de 5 ans qui ont subi des autopsies. Leur âge moyen était de près de 70 ans. Il s’agissait d’autopsies “de routine”, réalisées par un coroner, à savoir “un officier de police judiciaire chargé d'enquêter sur les décès par mort violente ou par accident.”
Les spécialistes (...)