Sex and the city : Kristin Davis pousse un coup de gueule sur les critiques sur le physique
Trop de rides ou pas assez pour leur âge. Des cheveux blancs et des kilos en trop. Avec la suite de Sex and the City intitulée And just like that, les actrices de la série n'ont pas été épargnées par les critiques sur leur physique. Des commentaires misogynes contre lesquels s'est insurgée Kristin Davis alias Charlotte York Goldenblatt.
And just like that, les New-Yorkaises les plus célèbres sont de retour. Depuis le vendredi 10 décembre 2021, les fans de Sex and the City découvrent la suite de la série culte. Vie de famille, nouvelle carrière et reprise des études… dix ans après la sortie au cinéma du deuxième film, Carrie, Miranda et Charlotte en ont fait du chemin. Si pour l’heure, les scénaristes ont su faire évoluer les personnages avec la société, certaines ne semblent pas toujours prêts à accepter le temps qui passe, les cheveux blancs, la prise de poids et autres rides des interprètes principales. Dans les colonnes du Sunday Times, Kristin Davis, alias Charlotte York Goldenblatt, a partagé sa colère face aux remarques qu’elle et ses co-stars Sarah Jessica Parker et Cynthia Nixon ont reçues dès la diffusion de la bande-annonce de la série. "Tout le monde veut faire des commentaires, pour ou contre, sur nos cheveux et nos visages et sur 'nos ceci et nos cela'. L'intensité de tout cela a été un choc", a-t-elle déploré. Si son personnage à l’écran invite Miranda à cacher ses cheveux blancs, la comédienne de 56 ans, elle, s’agace des critiques sur son apparence : "Je me sens en colère et je ne veux pas me sentir en colère tout le temps, alors je ne les regarde pas, je sais juste qu'ils sont là". Celle qui s’est confiée sur son addiction à l’alcool a regretté la place des réseaux sociaux dans la société : "Ils ne font que lancer des bombes sur vous. Ça me met en colère".
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Kristin Davis se confie sur le commentaire qui la "stressait" le plus pendant SATC
Si elle tente de prendre du recul, l’actrice confie que les remarques sur sa morphologie "en forme de poire" lors des premières saison de la série étaient "loin d’être un compliment" pour elle. "Cela me stressait beaucoup parce que je ne pouvais pas l'éviter. J'ai l'impression que c'est aussi le cas maintenant. Mais je me sens aussi - je vais être franche - je me sens comme : ’Allez vous faire f***’. Venez ici et faites-le mieux'. Vous voyez ce que je veux dire ? Genre : ‘Qu’est-ce que vous faites ?’" Ainsi, pour lutter contre les diktats de la jeunesse éternelle et l’âgisme que subissent les femmes, elle a estimé qu’elles méritent "plus de représentation". "En tant que mère célibataire moi-même, la vie n'est pas du tout terminée, et c'est tellement ridicule que nous ne soyons pas plus représentées. J'ai l'impression que les gens ont cette idée que vous êtes "fini", votre vision du monde est faite, vos amis sont faits et que vos relations sont faites. Non, non, non, non", a assené Kristin Davis.
Avoir 40 ans ou 100 ans à Hollywood, c'est la même chose
Un constat que le cinéma ne semble pas encore avoir fait puisqu’une fois le chapitre Sex and the City terminé et ses 40 ans passés, l’actrice assure avoir reçu moins de bons scripts : "Je pense qu'une fois que vous avez atteint 40 ans, vous et tout le monde - tout le monde jusqu'à Betty White, et je dis Betty White parce qu'elle aura 100 ans l'année prochaine - êtes dans le même groupe". Kristin Davis n’est pas la seule a avoir poussé un coup de gueule contre le règne de la jeunesse à Hollywood et la différence de traitement ente les hommes et les femmes face au vieillissement. À la sortie de And just like that, Sarah Jessica Parker a déclaré dans les colonnes du Vogue USA de décembre : "Il y a tellement de propos misogynes sur nous que ça ne pourrait jamais arriver à un homme. ‘Cheveux gris, cheveux gris, cheveux gris. Est-ce qu’elle a des cheveux gris ?’ Je suis assise avec Andy Cohen, il a une tête remplie de cheveux gris, et il est exquis. Pourquoi c’est normal pour lui ? Je ne sais pas quoi vous dire".
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Sarah Jessika Parker répond aux remarques misogynes
Elle - aussi - s’est offusquée des critiques haineuses contre sa crinière grise sur les réseaux sociaux : "Tout le monde a quelque chose à dire : 'Elle a trop de rides, elle n’a pas assez pour son âge’'. On a l’impression que les gens ne veulent pas que nous soyons parfaitement bien là où nous sommes, comme s’ils appréciaient presque que nous soyons peinés par ce que nous sommes aujourd’hui, que nous choisissions de vieillir naturellement et de ne pas avoir une apparence parfaite, ou que vous fassiez quelque chose si cela vous fait vous sentir mieux. Je sais à quoi je ressemble. Je n’ai pas le choix. Que vais-je faire à ce sujet ? Arrêter de vieillir ? Disparaître ?" Mais il en faut plus pour se dissuader Sarah Jessika Parker de faire revenir son personnage Carrie Bradshaw à l’écran. "Au printemps 2020, je discutais avec Michael Patrick [le producteur exécutif de la série, ndlr.] de la possibilité de faire un podcast sur les coulisses de la réalisation de Sex and the City, a expliqué l’actrice qui a récemment perdu son meilleur ami à l’écran, Willie Garson. Et nous avons parlé de ce qui nous avait manqué pendant la pandémie : la joie, la communauté, l'expérience d'être ensemble. Le monde de Carrie et de ses amis a toujours été celui du retour à la maison, et j'ai senti que nous en avions besoin en ce moment", a-t-elle expliqué. Pour l’heure, la suite de Sex and the City (disponible sur Salto) semble être la meilleure des réponses à l’âgisme !
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