Comment le SOPK influe-t-il sur la prise de poids ?
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche environ 8 à 13 % des femmes en âge de procréer. C’est la cause la plus fréquente d'anovulation et l'une des principales causes d'infertilité. "Correspondant à un dérèglement hormonal, ce syndrome est d'origine plurifactorielle avec une composante héréditaire sans qu'on puisse clairement identifier un gêne. L'épigénétique joue aussi un rôle essentiel avec des expositions environnementales pouvant aggraver les symptômes. Le tout est à l'origine d'une anomalie des signaux du cerveau en particulier le système hypothalamo-hypophysaire et va entrainer une hyperandrogénie d'origine ovarienne c’est à dire une sécrétion excessive d'hormones masculines dans les ovaires", explique le Dr Jonas Ben Guigui, gynécologue obstétricien spécialisé en infertilité à l'hôpital Américain de Paris.
Le SOPK se manifeste par des troubles du cycles c'est à dire des cycles longs qui dépassent 35 jours voire une rareté ou une absence totale de cycles pouvant entrainer des troubles de la fertilité. L'hyperandrogénie peut aussi se manifester par un hirsutisme (apparition d'une pilosité dans des zones habituellement masculines comme le visage, la poitrine, le dos, les fesses ou encore la face antérieure des cuisses), une acné sévère et une alopécie. Autre manifestation, la prise de poids. "Le SOPK est associé dans plus de 2/3 des cas à une insulino-résistance ce qui peut aggraver l'hyperandrogénie. Ces hormones masculines vont avoir des tissus cibles comme (...)
