Soumission chimique : l’ordre des pharmaciens émet « des réserves » sur les kits de détection dans les boissons
Pour l’ordre national des pharmaciens, les kits de détection de substances chimiques dans les boissons sont « faussement rassurants ». L’organisation doit encore se pencher sur la possibilité de kits à partir de prélèvement urinaire.
L’ordre national des pharmaciens a émis « des réserves » ce mercredi 29 janvier au sujet des kits de détection de substances chimiques dans les boissons, vendus dans certaines pharmacies. « Ce qui interroge quand même, c'est que ces tests n'ont, à ma connaissance, pas de marquage CE », a souligné Carine Wolf-Thal, la présidente du conseil national de l'ordre des pharmaciens. Ce marquage est un gage du respect des exigences réglementaires pour qu'un produit puisse être commercialisé en Europe.
Généralement proposés dans les milieux de la nuit et les festivals, ces tests – la détection se fait grâce à un petit bâtonnet que l'on trempe dans la boisson – sont parfois vendus dans « certaines officines » mais n'ont pas « fait leurs preuves de sécurité et de fiabilité » à ce stade, a-t-elle expliqué à l'occasion d'un point presse.
« Le risque c'est que ce soit faussement rassurant », même si « on ne peut pas complètement balayer d'un revers de main l'idée de tester une boisson », selon elle. En outre, ce genre de tests, fabriqués aux États-Unis et au Royaume-Uni notamment, ne figurent pas non plus pour l'heure dans la liste des marchandises autorisées qu'un pharmacien peut vendre en officine. « La question, c'est ‘est-ce que cela doit entrer dans la liste ou pas ?’ », interroge Carine Wolf-Thal. En attendant, « attention au choix de référencement de ce test », a-t-elle appuyé.
Vers un prélèvement sanguin ou urinaire ?
Le...
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