Stéphane Rotenberg, accusé d'espionnage en Inde : "Nous avons été placés en résidence surveillée entre huit militaires"
Stéphane Rotenberg est de retour aux commandes d'un nouvel épisode de "Pékin Express", ce jeudi 23 février 2023. L'animateur est connu pour sa gentillesse et son professionnalisme, mais parfois, les saisons de son émission culte ne se passent pas tout à fait comme prévu. En 2014, il s'est notamment retrouvé en conflit... Avec un gouvernement étranger.
Aux commandes de "Pékin Express" depuis 2006, Stéphane Rotenberg a connu son lot de voyages, d'aventures... Et de mésaventures. En 2012, il avait notamment été victime d'un accident de side-car aux Philippines, et les images de son visage en sang avaient profondément choqué les internautes. Mais en 2014, c'est un problème d'un genre très différent qui a impacté le tournage de l'émission. Un problème néanmoins tout aussi effrayant pour l'animateur, comme pour les candidats de cette édition.
Vidéo. La Minute de Stéphane Rotenberg
Les équipes de tournage arrêtées pendant trois jours
Le 21 janvier 2014, les candidats de l'édition "Pékin Express : À la découverte des mondes inconnus" se sont retrouvés en Birmanie pour le lancement de la course, qui devait parcourir quatre pays : la Birmanie, l'Inde, le Bhoutan et le Sri Lanka. Mais l'aventure a été stoppée brusquement moins de trois semaines plus tard, le 8 février 2014 à Chalsa, une petite ville située dans une zone proche du Bangladesh, du Népal et du Bhoutan. Les équipes de tournage se trouvaient alors en Inde, et ont été arrêtées pendant trois jours par les autorités locales, à cause de l'usage non réglementé de téléphones satellites.
À l'époque, ce sont les cinquante membres de l'équipe technique, l'animateur et les candidats qui se sont retrouvés confinés dans un hôtel, comme Stéphane Rotenberg l'avait confié à TV Mag : "Nous avons été placés en résidence surveillée entre huit militaires." Et d'affirmer : "C'est mon pire souvenir dans "Pékin Express", d'avoir été accusé d'espionnage en Inde." Selon les informations de Midi Libre : "Des appels auraient intrigué l'armée indienne en poste dans cette région. L'utilisation de ces téléphones est très encadrée en Inde essentiellement pour des raisons de sécurité, le pays devant faire face à des rebelles maoïstes ou dans le Cachemire, susceptibles d'utiliser de tels appareils."
"Nous sommes impuissants face à des hommes armés"
La production s'était toutefois voulue rassurante, précisant au Figaro lors des faits : "Tout le monde est en sécurité. Trois personnes de la production sont encore détenues par la police locale, tous les autres ont pu rejoindre l'hôtel. Il s'agit d’un problème administratif. Les autorités locales ont été intriguées par des communications via des téléphones satellitaires alors que les autorisations n'avaient pas été délivrées. Ce devrait être le cas dans les prochaines heures. Pour l'instant, le tournage est interrompu mais il devrait reprendre rapidement. Nous n'excluons pas de modifier sensiblement le parcours de cette septième étape."
La situation avait toutefois profondément inquiété Stéphane Rotenberg, qui avait à l'époque déclaré : "Nous ne nous sentons pas en danger physiquement, loin de là, mais impuissants face à des hommes armés qui ont gardé nos passeports et nous demandent calmement mais avec fermeté de rester dans notre hôtel le temps qu'ils vérifient qui nous sommes. La situation reste tendue. A priori, nous sommes réellement soupçonnés d'espionnage. Ce serait presque risible si trois de nos gars n'avaient pas été arrêtés... Nous sommes bloqués et le tournage prend de plus en plus de retard", avait-il glissé à TV Mag.
"C'est psychologiquement un enfer"
Finalement, l'aventure a pu reprendre quelques jours plus tard au Sri Lanka, la production ayant annulé les deux étapes qui devaient être tournées en Inde. Mais trois membres de l'équipe de production (un Belge, un Néerlandais et un Britannique) ont été placés en garde à vue, et malgré leur libération sous caution, tous trois ont été contraints rester sur le sol indien le temps que l'affaire soit tirée au clair.
"C'est psychologiquement un enfer", avait affirmé Stéphane Rotenberg à l'antenne d'Europe 1. "Ils sont libres de leurs mouvements mais ne peuvent pas quitter le territoire. On ne leur reproche rien, il y a une instruction qui se finit, on sait qu'ils vont être libérés d'un jour à l'autre." Ces derniers n'ont pu rejoindre l'Europe que de longues semaines plus tard, le 28 avril 2014.
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