Stéphane Rotenberg : “J’ai fait de la m*rde”, cette opportunité ratée aurait pu le faire passer à côté de sa carrière
Ce jeudi 16 février sur M6, l'émission d'aventure "Pékin Express" fait son grand retour, toujours présentée par Stéphane Rotenberg. Mais avant de briller sur le petit écran, l'animateur a débuté sa carrière de manière peu conventionnelle, et une opportunité manquée en particulier aurait pu lui coûter cher...
"J'ai très mal commencé". Stéphane Rotenberg le dit lui-même, il a débuté sa carrière avec un pari risqué. "J'ai raté mes premiers rendez-vous professionnels, mais en fait je n'étais même pas majeur. J'avais 17 ans et demi, je savais que je ne passerais pas le bac et je me suis dit 'je vais commencer à travailler'", a-t-il raconté dans le podcast "La leçon".
Alors plutôt bon élève, avec "13, 14 de moyenne", Stéphane Rotenberg a réussi à convaincre ses parents de ne pas passer le fameux diplôme. "C'est incroyable que mes parents aient accepté. La perspective des études supérieures me terrifie et m'ennuie, je n'ai pas envie de les faire. J'explique à mes parents que le bac est un passeport pour les études supérieures, comme je ne veux pas en faire, je n'ai pas besoin du bac", a-t-il rapporté.
Ses parents, "sidérés", acceptent, à une condition : "Il faut que tu commences à travailler derrière", lui imposent-ils. "Je dis 'oui oui, je veux être journaliste, (...) on peut commencer en triant des dépêches, en allant "faire les chiens écrasés", je commencerai comme ça dans les rédactions'", leur répond Stéphane Rotenberg. Du haut de ses 17 ans et demi, bien déterminé à intégrer une rédaction, le jeune homme écrit trois lettre de motivation, qu'il envoie notamment à France-Soir et L'Équipe.
Vidéo. La Minute de Stéphane Rotenberg
"Ça m'a complètement inhibé"
"Je dis ma passion, mon envie de travailler... Dans les jours qui suivent, je suis convoqué", s'est-il souvenu. "Le patron de Fance-Soir me reçoit et me dit : 'Quel âge avez-vous ? Vous quittez ce bureau tout de suite, vous retournez passer votre bac, vous faites deux ou trois années d'études supérieures, et je vous promets que je vous embauche après. Mais il est hors de question que je vous embauche à 17 ans et demi'."
Selon Stéphane Rotenberg, son interlocuteur le félicite tout de même avec ces mots : "Votre lettre était formidable. (...) J'aurais pu l'envoyer à des chefs de rubrique, à des rédacteurs en chef... Mais je voulais voir qui j'avais en face de moi."
Cette lettre est en effet très efficace, car elle permet au jeune homme d'être également reçu à L'Équipe. "Le discours était complètement différent", s'est remémoré l'animateur, à qui on aurait dit : "Je ne vais pas vous embaucher, vous avez 17 ans et demi. Mais si vous arrivez à me sortir des papiers, débrouillez-vous, allez sur les courses, dans les compétitions, faites-vous accréditer, ce n'est pas mon problème. Faites des papiers, s'ils sont bons, ils seront publiés."
Au lieu d'encourager et de motiver Stéphane Rotenberg, ces rendez-vous le démoralisent et la proposition de L'Équipe l'impressionne. "Je me suis fait engueuler, ce n'était quand même pas facile. Et j'étais totalement déprimé parce que je me voyais commencer le lendemain. (...) J'étais complètement naïf. (...) Ça m'a complètement inhibé. J'étais encore dans un truc où il fallait qu'on me prenne par la main, j'en avais besoin. (...) J'étais accablé après de voir que tout d'un coup, j'avais un Himalaya à franchir."
L'aspirant journaliste ne relève pas le défi qu'on lui a lancé. "Je n'ai pas fait d'études supérieures et je ne me suis pas lancé dans ces trucs-là. Ça prouve bien que je n'étais pas si courageux que ça. (...) Aujourd'hui encore je conçois la performance d'avoir été reçu tout de suite, mais derrière j'en ai fait de la m*rde, je n'ai pas été capable de transformer l'essai. J'étais trop immature, trop jeune", a-t-il analysé.
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"Ne pas se laisser décourager"
Si sa motivation est mise à mal, elle est toujours là et Stéphane Rotenberg finit par rejoindre les bancs de l'école, grâce à un coup de pouce de sa mère. "J'ai un peu procrastiné, je ne faisais pas grand-chose. (...) Je faisais des papiers sur des courses auxquelles je n'allais pas mais je n'osais jamais les envoyer. (...) Ma mère s'est rendu compte de ça. Elle m'a dit 'j'ai trouvé des écoles de journalisme sans le bac, au moins tu rencontreras des gens qui ont la même passion que toi'."
Cette fois, le jeune homme ne laisse pas passer sa chance et s'inscrit alors dans "une école bidon", plutôt tournée vers la radio, mais n'y restera pas longtemps : "Je suis retourné à l'école, c'était un programme de trois ans, j'ai fait neuf mois et après j'ai été embauché", a expliqué le présentateur de "Pékin Express".
"La chance, c'est une évidence. Il y en a forcément, mais la matrice pour moi, c'est de ne pas se laisser décourager. J'ai très souvent des moments où je me décourage. Ma chance, c'est que mon découragement ne dépasse pas 72h" a résumé Stéphane Rotenberg. Si le jeune homme qu'il était a pu douter parfois, il a en revanche pu compter sur sa persévérance.
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