Témoignages : nés d’une PMA ils racontent leur quête d’identité

Un homme tient un jeune garçon dans les bras.

Les lois sur la procréation médicalement assistée (PMA) ont évolué, et avec elles le droit d'accès aux origines. Mais quel impact ces conceptions ont-elles eu sur leur vie ? Nos témoins racontent.

Pauline, 32 ans, employée dans le paramédical, Domont (Val-d'Oise)

« Il me manque une pièce du puzzle »

« C'est ma maternité qui m'a permis de découvrir le secret qui entourait ma naissance et celle de ma jumelle. A 25 ans, je rêvais d'avoir un enfant, mais j'avais une trouille inexplicable de ne pas y arriver. J'ai alors demandé à mes parents s'ils avaient eu du mal à nous avoir, et ma mère m'a révélé qu'ils avaient fait une insémination. J'ai senti qu'elle était très fermée sur le sujet, donc je n'ai pas osé demander de détails. Pour moi, c'était une PMA “classique” entre eux deux. Je suis finalement tombée enceinte sans diffculté, mais je continuais à m'interroger sur ma naissance. Ces questionnements incessants me donnaient l'impression d'être folle. Jusqu'au jour où ma psy m'a dit : « Vous avez pensé à un don ? »

Après la naissance de mon deuxième enfant, à 29 ans, j'ai confronté ma mère, qui m'a avoué que nous étions issues d'un don anonyme de spermatozoïdes. Sur le moment, j'ai été soulagée de savoir que mes doutes étaient fondés. Mais, le lendemain, je me suis effondrée. Je ne me reconnaissais pas dans le miroir. C'était comme si on m'avait arraché une partie de moi, sachant qu'en plus on m'a toujours dit que je ressemblais à mon père. J'ai aussi éprouvé de la colère, notamment envers les médecins, qui, à l'époque, conseillaient aux parents de ne rien dire et tentaient de maintenir le secret...

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