Thibault de Montalembert rêvait de devenir prêtre : "Je prie matin et soir"
Révélé par le feuilleton "Dix pour cent", Thibault de Montalembert est à l'affiche de la série "Meurtre à...", ce jeudi 16 mars 2023 sur France 3. Très porté sur la spiritualité, le comédien a longtemps envisagé une autre carrière, bien éloignée du show business.
Bien connu du grand public et des téléspectateurs, Thibault de Montalembert est un visage emblématique du petit écran français, même s'il officie également au théâtre et au cinéma. Comédien et metteur en scène, il est issu de la lignée de Montalembert, dont l'origine remonte à la première croisade. Sa famille s'inscrit donc historiquement dans la religion, et le comédien ne fait pas exception.
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Il a envisagé d'entrer dans les ordres
Bien avant de découvrir l'appel de la scène à la fin des années 80, Thibault de Montalembert a envisagé une autre destinée, comme il l'avait confié dans les colonnes de Paris Match. À l'âge de 18 ans, il est doté d'une certitude : il veut consacrer sa vie à Dieu. "Ce matin de juin 1980, en Vendée, dans ma petite chambre de la pension où je suis inscrit depuis quatre ans, je me réveille tout exalté. Tourné vers la lumière d’un champ de blé, je me fais cette promesse : 'Je vais être prêtre, je ne veux plus lutter contre cette vocation qui me taraude depuis l’âge de 9 ans. Je vais consacrer ma vie à Dieu, ce sera magnifique'", raconte-t-il en 2019, avec émotion.
Quelques jours plus tard, il est toutefois victime d'un terrible accident, en compagnie de sa belle-soeur et de ses trois enfants. "Elle n’y survit pas. Je m’en sors avec un traumatisme crânien. Six mois à dormir quinze heures par jour. Six mois où, enfermé dans ma chambre de bonne au-dessus de l’appartement de mes parents, je lis des mystiques, anesthésié, désincarné, flottant, comme si j’avais fumé dix pétards. Peu à peu, je me mets à chercher un ordre, une communauté qui me corresponde." C'est finalement à l'Abbaye Notre-Dame d’Aiguebelle, dans la Drôme, qu'il trouvera sa place : "Les moines trappistes de l'abbaye cistercienne acceptent de me recevoir pendant cinq mois."
Des hésitations concernant le voeu de chasteté
Pendant plusieurs semaines, Thibault de Montalembert partage la vie et les obligations des moines, mais aussi leurs plaisirs, puisqu'il découvre que "la religion n’empêche pas le plaisir, le goût de la bonne chair". Mais une question le taraude. Il évoque "un doute qui se transforme en conflit intérieur : suis-je prêt à accepter la chasteté ? Un des moines ne vient-il pas de défroquer pour une jeune femme ?" Une question légitime, d'autant que c'est finalement une femme qui va changer sa destinée.
"Pion dans un pensionnat, je déprime. Des amis m’invitent alors à dîner pour me sortir de mon marasme. Une belle brune est là." La belle brune en question est Astrid de La Forest, graveuse et peintre française. "Coup de foudre ! Le corps a parlé. On se marie." Et avec cet amour, il découvre sa véritable destinée : "Ma passion pour le théâtre resurgit : une autre vocation. Au lieu de servir Dieu, je servirai les hommes. Le prêtre prête sa voix à la transcendance, l’acteur est la voix transcendée." Si depuis il s'est séparé de son épouse, et partage la vie de la comédienne Hélène Babu, son amour pour la scène n'a pas changé et sa spiritualité n'a pas disparu non plus pour autant.
La prière est son rendez-vous quotidien
Dans un entretien accordé au Pèlerin, il explique que s'il devait rencontrer Dieu, il n'aurait pas spécialement envie que ce dernier lui dise quoi que ce soit. "J'aimerais simplement qu'il me sourie avec une infinie bienveillance. La quête de Dieu m'habite depuis l'enfance." Et s'il a renoncé à entrer dans les ordres, il n'a pas renié ses croyances. "Prier, c'est mon quotidien. Je prie le matin et le soir, ces rendez-vous sont pour moi fondamentaux." Et de décrire Jésus comme "un absolu, un modèle à suivre pour aimer les autres."
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