Les toxines de ce poisson moche et dangereux pourraient révolutionner la lutte contre le cancer
Il pourrait s'agir d'une avancée majeure dans la recherche contre le cancer. Des scientifiques ont récemment découvert un type de cellules cancéreuses bien particulières, qui ont besoin pour survivre de l'électricité qu'elles génèrent. Les chercheurs ne se sont pas arrêtés là et il auraient également trouvé un moyen de court-circuiter ces cellules en s'aidant des toxines produites par un poisson de la famille des Tétraodontidés, ou poissons-globes.
Cette découverte pourrait sauver de nombreuses vies, car le cancer concerné –le cancer bronchique à petites cellules– est particulièrement meurtrier. Le média scientifique New Atlas rapporte qu'il constitue 13% des cas de cancer du poumon dans le monde et qu'il est souvent diagnostiqué trop tardivement. D'après la Société canadienne du cancer, en fonction du stade d'avancement de la maladie, l'espérance de vie du patient à compter du début de son traitement se situe entre 7 et 16 mois.
L'équipe du Francis Crick Institute (FCI) de Londres a partagé le résultat de ses recherches dans un article publié cette semaine dans la revue scientifique Nature. «En combinant les techniques de recherche en neurosciences et en cancérologie, nous avons pu examiner cette maladie sous un angle différent», explique sur le site du FCI Leanne Li, directrice du laboratoire de neurosciences cancérologiques de l'institut et co-auteure de l'étude. Pour ce faire, des souris ont été génétiquement modifiées pour être atteintes du cancer bronchique à petites cellules, afin d'observer le développement de la maladie.
Coupure de réseau
Ainsi, l'équipe a identifié deux types de cellules. Les premières, dites neuroendocrines (NE), sont semblables à celles qui régissent l'activité électrique de notre système nerveux. Les secondes, dites non neuroendocrines (non-NE), approvisionnent les cellules NE en lactate, source d'énergie pour leur activité électrique.
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