Vieillir, être dépassée... Décryptage d’un choc générationnel

Rapport au travail, écriture inclusive, questions de genre… sur certains sujets, il existe un tel fossé avec les jeunes que l'on peut vite avoir le sentiment d'être complètement has been ! Faut-il s'accrocher ou résister à l'air du temps, quitte à avoir l'air franchement dépassée ?

Vieillir ? Ce n'est pas uniquement collectionner les rides ou ne plus pouvoir faire une nuit blanche, comme le décrivait déjà en 2013 la chroniqueuse Eve Gratien sur le site Madmoizelle* : « Je crois que ma mutation a commencé le jour où je me suis mise à ne plus comprendre les jeunes […], à devoir me faire expliquer certains mouvements alternatifs […], à comprendre que j'étais désormais complètement à côté de la plaque. Devoir se faire expliquer ce qui est cool et ce qui ne l'est pas n'est jamais bon signe. » Plus que jamais, nos musiques, nos films préférés et nos expressions (« nana », « bien dans ses baskets »…) trahissent notre âge. « Avec mon amie d'enfance, on abuse des terminaisons en “os”, s'amuse Isabelle, 55 ans : craignos, coolos… Ma fille de 22 ans m'a gentiment fait comprendre que cela faisait très années 80. Le choc ! » Véronique, née aussi en 1968, soupire : « Moi, c'est quand je feuillette un magazine people. Aucun nom ne me parle ! »

Des mots qui les choquent

Autre époque, autre vocabulaire, autres aspirations… rien de plus normal. Tout irait pour le mieux si nos enfants n'étaient pas si prompts à nous juger. « Je ne peux plus prendre un bain sans que ma fille ne me rentre dans le lard », se plaint Sandrine, 47 ans. « La mienne m'a notifié qu'il ne fallait pas désigner les gens par leur couleur de peau ou leur orientation sexuelle (ma copine “black” ou “homo”), que c'était...

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