Éclairage public à Bordeaux : pourquoi la décision de la municipalité pose question
À Bordeaux, plusieurs centaines de femmes demandent, dans une pétition, le retour de l’éclairage public la nuit. Une réclamation qui fait écho au sentiment d’insécurité nocturne, bien plus fort chez les femmes que chez les hommes.
« Désormais et chaque fois que nous rentrons chez nous à partir d’1 h du matin, c’est avec un sentiment d’angoisse grandissant », écrit Amaëlle Fontaine, à l’origine d’une pétition pour le rétablissement de l’éclairage de nuit dans les rues de Bordeaux publiée fin octobre. La Bordelaise alerte sur le sentiment d’insécurité que ressentent plusieurs femmes depuis que la ville a éteint 57 % de son éclairage public entre 1 heure et 5 heures du matin, en janvier 2023. Plus de 700 femmes ont depuis signé la pétition.
« Faut-il encore attendre qu’un drame se passe, qu’une femme soit violée, un homme agressé pour qu’on dise ‘‘il faut faire quelque chose ?’’ », s’alarme Amaëlle Fontaine. La Bordelaise détaille dans sa pétition les stratégies mises en place par les habitantes. « Les manifestations de cette angoisse se multiplient sur les réseaux, et chaque fois, les mêmes constats reviennent : toujours et quasi exclusivement des femmes inquiètes, qui désormais changent leurs habitudes, rentrent plus tôt, en VTC [...] ou même décident de ne pas sortir du tout », illustre-t-elle.
Sur son site Internet, la municipalité explique que la mesure est une « action complémentaire à la stratégie de rénovation de l’éclairage public pour une ville plus sobre en énergie et plus respectueuse du monde du vivant ». Le dispositif permet une économie de 236 tonnes de CO2 et de 880 000 euros, est-il indiqué.
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