Sur les chemins de Compostelle, un périple sous péril pour les femmes face aux violences sexuelles
Plusieurs femmes rapportent des expériences de harcèlement sexuel et d’agressions sur les sentiers de Compostelle, avec des incidents signalés au Portugal, en Espagne et en France. Malgré la popularité de ce pèlerinage, la sécurité des marcheuses solo demeure un enjeu préoccupant.
Les chemins de Compostelle, passant par la France ou le Portugal à l’Espagne, ne sont pas un lieu sûr pour les femmes. Dans le quotidien britannique « The Guardian », une série de témoignages de femmes victimes, dont celui de Rosie, a été publiée ce lundi 11 novembre.
Un sentiment de vulnérabilité et d’insécurité
Au début de l’été, cette jeune femme de 25 ans traverse une forêt portugaise, sur le parcours qui relie Lisbonne à Saint-Jacques-de-Compostelle. Dans sa traversée, elle croise la route d’un homme sans pantalon qui la regarde tout en se masturbant, puis la poursuit. « C’était terrifiant », confie-t-elle à nos confrères. Ce sentiment de vulnérabilité et d’insécurité, beaucoup de marcheuses solos l’ont décrit.
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L’histoire de Rosie n’est pas un cas isolé : les autorités locales portugaises ont déclaré avoir reçu cinq autres signalements de pèlerines, tous liés à des incidents d’exhibitionnisme, sans pour autant avoir identifié un suspect ni effectué d’arrestation. « Ce n’est pas un incident isolé », assure Rosie, après que d’autres femmes se sont confiées à elle sur ce même sujet.
En 2023, plus de 446 000 pèlerins ont parcouru tout ou une partie des chemins de Compostelle, selon le décompte du « Guardian », dont 53 % de femmes. Beaucoup d’entre elles tentent l’aventure...
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