51% des 15-24 ans estiment qu’une personne n'est pas "soit un homme, soit une femme"

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Hommes, femmes ou autres... Selon une récente étude menée par le CSA, la génération Z se détache de plus en plus des stéréotypes genrés et des injonctions liées à la sexualité encore trop présents dans les médias.

Hétérosexuel.le, homosexuel.le, bisexuel.le, pansexuel.le, polysexuel.le… Homme, femme, non-binaire, transexuel.le… Intitulée "Françaises, Français, Français·es ?", une enquête menée par le CSA s’est intéressée à la perception de la notion de genre et les stéréotypes associés (sur un échantillon représentatif de 1.173 Français âgés de 12 ans et plus). Dans une société qui semble bien décidée à évoluer, l’hétérosexualité demeure la "norme" pour 89% des interrogé.e.s. 19% des 18 à 25 ans ne se considèrent pas hétéros, 7 % se définissent homosexuel.le.s et 2 % gender fluid. Cette dernière catégorie que l’on ne retrouve pas chez les sondés de plus de 60 ans représente 5% de la génération Z (les moins de 24 ans).

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Le genre "important" à identifier dans l'intimité

Quant aux rapports sexuels, l’hétérosexualité reste majoritaire avec 84% des sujets qui assurent n’avoir jamais eu d’intimité avec des personnes du même sexe, contre 12% qui l’ont déjà fait. Si 51% des Français ne sont pas d’accord avec l’idée qu’une personne est "soit un homme, soit une femme et rien entre les deux", le genre reste "important" à identifier lors de rapports charnels et de relations amoureuses pour 82% d’entre eux. Pour autant, il l’est moins dans la vie professionnelle de 41% des interrogé.e.s, contre 49% dans le cercle amical et 58% en famille.

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Les stéréotypes genrés encore trop présents dans les médias

Ainsi, 24 % des sondés connaissent une personne non-binaire dont 9% sont dans l’entourage proche. Quant à l’éducation des enfants, un Français sur deux considère qu’il n’est pas indispensable d’élever un garçon comme un "vrai petit garçon" ou une fille comme "vraie petit fille". Une apprentissage genré auquel les femmes sont nettement moins attachées que les hommes, selon les auteurs de l’étude. Malgré cette évolution de la société, les stéréotypes ont la vie dure notamment dans la représentation des sexes au cinéma et dans les médias.

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