"Mon ado se scarifie" : comment aborder le sujet et que faire ? Les conseils d'un pédopsychiatre

"Mon ado se scarifie" : comment aborder le sujet et que faire ? Les conseils d'un pédopsychiatre

En mai dernier, la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees) tirait la sonnette d’alarme face à une hausse inédite des hospitalisations liées à “des gestes auto-infligés chez les patientes âgées de 10 à 24 ans, avec un pic autour de l’âge de 15 ans”. Parmi ces actes, figurait l’automutilation. Elle se caractérise par “le fait de se blesser volontairement sans vouloir se tuer”, illustre auprès de Femme Actuelle le Professeur Ludovic Gicquel, chef du Pôle Universitaire de Psychiatrie de l'Enfant et de l’Adolescent du CH Laborit à Poitiers. Si l’automutilation peut prendre différentes formes, celle qui est la plus répandue concerne les lésions par coupures, soit la scarification. Comment le repérer et comment aider son adolescent ? On fait le point avec un pédopsychiatre.

“La scarification est le langage corporel de la souffrance”, présente le professeur Ludovic Gicquel. Selon lui, dans certains cas, lorsqu’un adolescent ressent une détresse psychologique qu’il n’arrive plus à contrôler, le fait de s’infliger une douleur physique peut lui donner le sentiment de “reprendre le contrôle”. C’est donc une “tentative de contrôler et d’atténuer une douleur psychique”, précise le spécialiste.

Les jeunes hommes et les femmes ne seraient pas égaux face à ce risque. Dans son rapport, la Dress note que les scarifications et les gestes d’automutilation sont en hausse chez les jeunes et particulièrement chez les filles de 10 à 24 ans. Le professeur Ludovic (...)

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