Adriana Karembeu évoque son physique : "Je perds ma beauté, je perds mon pouvoir. Pour une jolie femme, c'est douloureux"

Adriana Karembeu était l'invitée du podcast "InPower", mis en ligne ce mardi 21 mai 2024. Elle s'est confiée sur son métier de mannequin, sur son rapport à son corps et sur l'âgisme qui sévit encore dans la société.

Adriana Karembeu évoque son physique :
Adriana Karembeu évoque son physique : "Je perds ma beauté, je perds mon pouvoir. Pour une jolie femme, c'est douloureux." (Photo by Foc Kan/WireImage)

Adriana Karembeu, mannequin, actrice et animatrice de télévision, a été connue en grande partie pour sa plastique de rêve. C'est en tout cas ce qu'elle reconnaît, sans rougir. Dans le podcast InPower, publié ce mardi 21 mai 2024, le mannequin s'est confié sur son rapport à son corps.

Petite, Adriana Karembeu grandit auprès d'un père extrêmement dur. Elle reçoit peu d'amour et de démonstrations d'affection. C'est pourquoi elle accueille avec ravissement les premiers compliments qu'on lui fait, quand bien même ceux-ci se limitent à son apparence. Les flatteries sur son physique l'ont même dévoyée de ses études de médecine à Prague. Un recruteur d'une agence française de mannequins la repère lors d'un concours de beauté et elle prend la direction de Paris : "Je ne veux en aucun cas que ça semble prétentieux, mais mon physique m'a tellement donné. J'ai un parcours qui est à part. J'étais quand même maltraitée quand j'étais enfant. Il m'a fallu entendre et voir les compliments sur mon physique, c'étaient des caresses qui m'ont permis d'avancer. Ce sont des compliments superficiels, mais ils étaient importants."

Si le mannequin a apprécié ces commentaires valorisants sur son corps, notamment au début de sa carrière, elle a cependant dénoncé dans le podcast le fait que les femmes considérées comme jolies aux yeux de la société soit souvent complimentées non pas sur leur physique, mais sur leur intelligence, le fait d'être jolie se suffisant à lui-même dans la tête des gens. Une personne belle est donc souvent associé à la stupidité. Dire à une femme belle qu'elle est intelligente serait donc le summum de la flatterie : "Je trouve ça discriminatoire, ça me met hors de moi quand les gens me disent 'Mais tu es aussi intelligente.' Mais si je ne l'étais pas, si j'étais une ("juste") jolie fille (...) vous allez me jeter à la poubelle ? Pourquoi chez les jolies filles, on va chercher aussi autre chose ? (...) On ne va jamais demander ça à une fille qui n'est pas belle."

À 52 ans, Adriana Karembeu se dit "bien dans (son) corps" qu'elle considère comme son "instrument". C'est pourquoi, lorsque Louise Aubery, à la tête du podcast InPower, a demandé à son invitée ce qu'elle pensait de la manière dont Thierry Ardisson l'avait présentée dans son émission, en donnant ses mensurations, l'intéressée a déclaré : "C'est mon travail, je travaille avec mon corps (...). C'est mon instrument, c'est physique. (...) Je n'ai aucun mérite sur mon corps soit, mais c'est mon instrument. Mesurez-le si ça vous plaît, je m'en fous."

Si le mannequin se dit bien dans son corps, elle semble regretter, malgré tout, sa beauté d'antan. "Je perds ma beauté, je perds mon pouvoir. Pour une jolie femme, c'est douloureux." Pour autant, elle assure avoir su rebondir : "L'information, je l'ai reçue quand j'ai eu 40 ans. C'est là où j'ai commencé à avoir ma première ride. Je me suis dit 'What ?! Vraiment je vais être vieille maintenant ?' C'est une information que j'ai absorbée et je m'adapte. (...) Je me suis dit 'Ok, donc ça va partir ? Ok, mais j'ai autre chose parce que maintenant je suis mature, je sais faire plein de trucs.'"

"On peut être belle à un certain âge. Maintenant c'est ma devise, c'est bien aussi. C'est pour dire, que je ne vais plus jamais être plus jolie qu'à 30 ans. (...) À 30 ans, tu peux me mettre à poil, je n'ai aucune gêne, aujourd'hui, ça ne va pas être pareil peut-être. Ce n'est pas le même rendu. Si jamais aujourd'hui on me dit 'Tu peux prendre la beauté de tes 30 ans' je la prends, parce que c'était une beauté plus parfaite que celle que j'ai aujourd'hui. (...) La beauté de la jeunesse c'est quelque chose d'inestimable." Mais Adriana Karembeu l'a bien précisé : elle ne troquerait pour rien au monde ce qu'elle a acquis en 40 ans de vie : "Avec la confiance en moi que j'ai aujourd'hui, je me régale."

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