Les aliments les moins chers sont aussi les plus sucrés (et c’est dangereux), selon cette étude

Une étude de l’ONG Foodwatch montre que les produits les moins chers, notamment ceux de marque distributeurs, sont plus sucrés que ceux qui sont plus chers.

Foodwatch lance une pétition pour que les distributeurs changent leurs méthodes.

ALIMENTATION - Du sucre dans les petits pois, la mayonnaise, les cacahuètes… Une étude de Foodwatch, dévoilée ce mercredi 15 janvier, menée sur plus de 400 produits fait ce constat sans appel : les produits les moins chers sont en grande majorité beaucoup plus sucrés que les produits les plus chers. Et les produits de marques distributeurs sont les premiers concernés.

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« Alors que la grande distribution s’affiche partout comme la soi-disant “alliée” de notre pouvoir d’achat, elle est en fait responsable d’un marché à deux vitesses qui ne permet qu’à celles et ceux qui ont les moyens d’accéder à des produits plus sains : il est temps de changer de recette ! », alerte l’association de défense des consommateurs dans un communiqué.

Foodwatch a comparé la quantité de sucre et le prix de plus de 400 produits dans douze catégories alimentaires (conserves de petits pois, pestos, pains de mie, cacahuètes, pizzas, etc.), vendus dans les cinq principaux supermarchés français, qui contrôlent 80 % du marché alimentaire : Auchan, Carrefour, Coopérative U, E. Leclerc et Intermarché.

« Conserve de petit pois, pain de mie, pizza, mayonnaise ou biscottes : le sucre est partout et surtout dans les produits à petits prix de marques distributeur, souligne l’ONG. Non seulement l’offre alimentaire est globalement trop sucrée, mais les prix orientent les consommatrices et consommateurs vers des produits plus sucrés. »

Selon Foodwatch, 85 % des produits analysés contiennent du sucre ajouté, toutes catégories confondues. Or, on ne parle pas de bonbons, de biscuits ou de sodas, mais bien de produits dans lesquels non seulement on ne s’attend pas à trouver du sucre ajouté, mais dans lesquels on ne devrait tout simplement pas en trouver.

Et c’est parmi les produits les moins chers qu’on trouve en moyenne les plus sucrés. À l’inverse, les produits les plus chers contiennent en moyenne moins de sucre. « Non seulement l’offre alimentaire est trop sucrée, mais si votre budget est serré, vous ne pourrez pas faire le meilleur choix pour votre santé. Les distributeurs portent la responsabilité de cette offre, biaisée et discriminante, et de ses conséquences, » déplore sur RMC Audrey Morice, porte-parole du Foodwatch.

Bien sûr, l’enquête ne peut être généralisée à toutes les gammes de produits d’un supermarché, mais elle démontre une tendance inquiétante, qui « appelle à un changement de pratique des distributeurs », selon Foodwatch. L’association a lancé en parallèle une pétition dans ce sens pour interpeller les dirigeantes et dirigeants des enseignes de la grande distribution Carrefour, E. Leclerc, Intermarché, Auchan et Coopérative U.

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