Améliorer son mode de vie pour prévenir Alzheimer ? "Il n'est jamais trop tard", affirme ce neurologue
Près d’un million de Français sont aujourd’hui touchés par la maladie d’Alzheimer, pathologie neurodégénérative liée à l'âge, généralement diagnostiquée autour de 73 ans. Et du fait du vieillissement de la population, ils pourraient être deux fois plus nombreux d’ici quinze ans. Aucun remède n’existe encore, mais les études montrent qu’une prévention adaptée retarderait l’apparition des symptômes de cinq ans. Pourquoi ? "Parce qu'elle permet d’une part de préserver les grosses et petites artères cérébrales qui apportent oxygène et nutriments aux neurones, et d’autre part de favoriser la réserve cognitive, c’est-à-dire la capacité des neurones à fabriquer de nouvelles connexions", explique le Pr Bruno Dubois, neurologue et cofondateur de la Fondation Recherche Alzheimer.* En voici les grandes lignes.
* Et codirecteur avec le Dr Olivier de Ladoucette, psychiatre et gériatre, il vient de diriger l’ouvrage Alzheimer n’est pas une fatalité (éditions Harper Collins).
En 2020, un groupe d’experts mondiaux a identifié douze mesures capables réduire de 40 % le risque de démences et donc de maladie d’Alzheimer. La plupart relèvent de l’hygiène de vie : réduire la consommation d’alcool, l’inactivité physique, l’exposition à la pollution de l’air et le tabac. D’autres portent sur la santé : lutter contre l’hypertension, le diabète et l’obésité, les chocs répétés à la tête et les problèmes d’audition (la perte progressive de l’ouïe favorise le déclin cognitif). Enfin, agir contre la dépression (...)